Aujourd’hui, nous célébrons le 97ᵉ anniversaire de Fidel Castro, né le 13 août 1926 et décédé le 25 novembre 2016. Il demeure une riche source d’inspiration, pour les Cubains et pour le monde. Les médias cubains accordent naturellement l’attention nécessaire à cet anniversaire. Nous nous référons ici en particulier à la contribution du journaliste Luis Alberto Portuondo (Granma, 10 août 2023), dans laquelle il fait un lien avec la situation difficile actuelle du pays. « Fidel n’a pas hésité à critiquer et à corriger, même d’un point de vue individuel. «
Certains font monter les prix parce qu’ils veulent faire du profit et payer des primes en demandant n’importe quel prix pour n’importe quoi », a-t-il déclaré en 1986, dans une situation très similaire à celle d’aujourd’hui. Vingt ans plus tard, il avouera à Ignacio Ramonet : « l’une des plus grosses erreurs que nous ayons commises au début, et bien des fois au cours de la révolution, a été de croire que quelqu’un savait comment se construit le socialisme ». Portuondo recommande la lecture de Por el camino correcto, une compilation publiée en 1987 des discours de Fidel d’avril 1986 à décembre 1987, qu’il considère indispensable pour moderniser le modèle économique et pour un travail politique et idéologique efficace. Fidel appelle à « viser la rentabilité, mais de manière sérieuse et à travers une discussion approfondie […] réduire réellement les coûts de production, augmenter la productivité, tirer le meilleur parti de la journée de travail, utiliser la technologie, bien organiser le travail, sans personnel superflu » et, d’autre part, « sans renoncer à la conscience, aux ressources du peuple, au travail politique et révolutionnaire […], à l’esprit de solidarité entre le peuple […] et à la pensée et à l’exemple révolutionnaires du Che ». Penser comme un pays repose sur la notion fidèle que « la première chose qu’un dirigeant doit se demander n’est pas ce que son entreprise peut gagner, mais comment le pays va gagner plus ». Et seuls les dirigeants doivent-ils penser à l’intérêt commun ? Non, même si c’est leur mission principale. Nous devons tous nous engager pour la famille à laquelle nous appartenons, pour la famille que nous formons et pour la société dans laquelle nous vivons ensemble.