En 2022, le nombre de travailleurs cubains a augmenté de plus de 220 000. Le marché du travail est toujours confronté à des postes vacants non attribués, au sous-emploi et à des niveaux de salaire insuffisants.
Fin 2022 selon les estimations, Cuba comptait plus de 4 653 000 travailleurs, dont 39 % de femmes. Parmi celles-ci, 34 % n’ont pas d’emploi rémunéré. La pénurie de crèches y est pour quelque chose.
Sur les 226 704 nouveaux travailleurs, 172 000 étaient sans emploi auparavant ; 80 000 d’entre eux ont trouvé un emploi dans le secteur public, contre 146 000 dans le secteur privé.
Il incombe au gouvernement de fournir des emplois, mais ce n’est pas une sinécure. Dans de nombreux secteurs d’activité, il y a une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, et les faibles salaires rendent les offres d’emplois peu attrayantes. C’est pourquoi le gouvernement encourage les gens à cumuler plusieurs jobs. Quant au secteur subventionné, celui-ci est confronté au sous-emploi (personnes rémunérées sans réelles prestations de travail).
L’économie informelle constitue elle aussi un problème. Le gouvernement prévoit de s’y attaquer, non pas en organisant une chasse aux sorcières contre les « travailleurs non déclarés », mais en identifiant le problème, en protégeant les travailleurs et en responsabilisant les employeurs. Dans le même ordre d’idées, il veut également interdire les jobs étudiants non rémunérés.
Tous ces enjeux ont été exposés lors de l’assemblée de bilan annuel du premier ministre Marrero Cruz, du vice-ministre et ministre de l’économie et de la planification Gil Fernández et de Fonseca Quesada, directeur national du travail au ministère du travail et de la sécurité sociale.
Source : Granma, 4 avril 2023