La vocation de l’État cubain à légiférer en faveur des femmes prend toute sa force dans le Décret-loi n° 56 sur la maternité de la travailleuse et la responsabilité des familles, qui est entré en vigueur après sa publication, ce 14 décembre, au Journal officiel n° 145 ordinaire. Ce Décret-loi assure et facilite la prise en charge médicale de la femme travailleuse pendant sa grossesse, le repos pré et postnatal, l’allaitement maternel et, pour les deux parents, les soins du nouveau-né ; il réglemente les prestations monétaires, économiques et sociaux, de la grossesse jusqu’à ce que l’enfant atteigne sa première année de vie ; il protège le père ou un autre membre de la famille à qui a été confié les soins de l’enfant, en cas de décès de la mère.
Il prévoit qu’une prestation pécuniaire est accordée à la mère ou au père ayant des enfants malades, ou à la grand-mère ou au grand-père qui en aurait la charge, et accorde le droit de bénéficier de la prestation sociale aux grands-parents d’un mineur dont la mère est étudiante, afin de contribuer à assurer la continuité de ses études.
Dans le cas des mères qui travaillent dans le secteur public, entre autres réglementations, le montant des indemnités journalières, pendant la période de congé payé pour maternité pré et postnatale, est équivalent au salaire moyen reçu dans les 12 mois précédant immédiatement le début du congé prénatal.
Une femme qui, sur prescription médicale, ne peut pas rester à son poste de travail, celui-ci étant considéré comme préjudiciable à la grossesse, a le droit d’être transférée à un nouveau poste, avec la garantie de 100% du salaire moyen reçu dans les 12 mois précédant immédiatement le mois de son transfert.
Pour les femmes du secteur non étatique, la perception des prestations monétaires économiques et sociales dépend de sa contribution au régime spécial au cours des 12 mois précédant immédiatement la date de début du congé de maternité.
De même, la période pendant laquelle la travailleuse ne peut pas exercer son activité parce qu’elle est en congé de maternité ou parce qu’elle est en arrêt de travail en raison d’une maladie ou d’un accident, entre autres causes qui la dispensent de cotiser à la sécurité sociale, est considérée comme un temps de cotisation aux fins de l’obtention du droit aux prestations sociales.
Parmi les prestations, la travailleuse enceinte qui, sur prescription médicale, se trouve dans l’incapacité de travailler pendant la grossesse, reçoit 100% de la moyenne des salaires reçus durant les 12 mois précédant son arrêt de travail, jusqu’à la date de début du congé prénatal.
Granma, 17-12-2021