Avec la FGTB, la CSC, Friends of Cuba, Vrede, … tous réunis dans la Coordination pour la levée du blocus contre Cuba, Cubanismo.be a mené cet après-midi (le 24/11/21) une action au Kouter à Gand. C’est là que se trouvent les bureaux d’ING et de Fortis, des banques qui – en dépit de la réglementation européenne – se plient au blocus illégal de l’île par les États-Unis. Ainsi Fortis a récemment annulé le compte de Cubanismo.be, sans la moindre justification. Lisez la protestation de Cubanismo.be et regardez les photos de l’action. Regardez la vidéo de la coordination avec la toute nouvelle ambassadrice de Cuba est venue soutenir les militants.
SOUTENEZ CETTE PROTESTATION CONTRE LES BANQUES ET ENVOYEZ-LEUR, AINSI QU’AU MINISTRE VAN PETEGHEM, UN MAIL AVANT LE 30 NOVEMBRE. CLIQUEZ ICIDiscours de Kasper Libeert de Cubanismo.be lors de l’« Action banque » à GandMai 2019 : nous voulons transférer de l’argent à notre partenaire cubain qui développe des projets solides pour atténuer le réchauffement climatique à Cuba et s’engage dans l’éducation environnementale. Ce sont nos bénévoles qui ont récolté cet argent. Des bénévoles de Cubanismo.be, l’organisation de solidarité avec Cuba.
De l’argent que, selon Fortis, nous ne sommes pas autorisés à envoyer à Cuba. Car la banque risque de se voir infliger une amende par les États-Unis. Et c’est ainsi que la solidarité est bloquée. Nous en avions déjà parlé dans notre nouvelle campagne de coordination contre le blocus. Si Cuba était un paradis fiscal, ce transfert serait réglé depuis belle lurette.
Le refus de ce paiement s’est avéré n’être que le début des problèmes pour notre organisation. Fortis a demandé des informations détaillées sur notre structure organisationnelle, nos activités, etc. Finalement il en résulte que nous n’envoyons pratiquement pas d’argent à Cuba. Nos actions sont destinées à un public cible belge. Les petites transactions qui ont été bloqués n’avaient rien à voir avec Cuba même. Il s’agissait de cotisations de membres, de dons de sympathisants néerlandais et français. Quel risque représentent-elles ?
Puis nous avons reçu une lettre – sans aucune justification – indiquant que Fortis allait fermer le compte. Ce type d’action constitue une menace pour la société civile, pour nous en tant qu’organisation de solidarité internationale. Une menace que nous ne pouvons plus tolérer. Je me demande sincèrement s’il existe également une telle chasse aux sorcières contre les personnes et les entreprises qui transfèrent illégalement leurs fonds dans des paradis fiscaux ?
Nous ne sommes pas la seule organisation à connaître cette situation. C’est pourquoi nous avons uni nos forces et mis en place une nouvelle campagne à ce sujet avec la Coordination belge pour la levée du blocus. Stop au blocus financier contre Cuba ! Une revendication symbolisée ici par la démolition de ce mur que nous allons abattre. Ce que nous avons vécu en tant qu’organisation de solidarité, l’économie cubaine le vit quotidiennement à une échelle beaucoup plus grande et plus dévastatrice. Parlons-en aussi !
Pour Cuba même, cela signifie par exemple que – contrairement à tous les autres pays – ils ne peuvent pas faire appel à des lignes de crédit pour lutter contre la pandémie mondiale et ses conséquences économiques, et que le secteur de la santé, notamment, est privé de ressources vitales. Fortis et ING ignorent tout simplement une condamnation mondiale, réitérée des dizaines de fois à l’unanimité, du blocus contre Cuba et un règlement européen qui interdit de se conformer au blocus américain.
Nous demandons aux ministres compétents d’agir et que les organisations belges et la population cubaine ne soient plus laissées pour compte à cause de l’abus de pouvoir flagrant des États-Unis. Pour notre part, nous restons pleinement solidaires avec Cuba. Nulle banque ou loi de blocus américaine ne pourra nous arrêter.
Vive la solidarité internationale Viva Cuba !
Photos de Simon, Charlotte et Alexander