Tout comme en Belgique, c’est grâce à la vaccination de masse que Cuba parvient à garder le contrôle sur la pandémie du coronavirus. (mise à jour au 21 octobre)La grosse différence est que le pays doit se débrouiller avec dix fois moins de moyens et sous blocus, y compris de la part des grandes firmes pharmaceutiques. Cuba déplore 10 000 morts du Covid (contre 26 000 en Belgique) sur une population de 11 millions d’habitants.(mise à jour du 21 octobre : la moyenne journalière sur une semaine est maintenant inférieure à 2000 pour Cuba, comme ici début octobre, et est passée à près de 4000 en Belgique) Dans de telles circonstances, qu’il n’y en ait pas bien plus tient presque du miracle. Cuba gère la pandémie par ses propres moyens, avec ses propres capacités de test et ses propres vaccins : c’est tout à fait unique pour un pays en développement. Parmi les personnes concernées par la vaccination (dès l’âge de deux ans), à l’heure actuelle 98,4 % ont reçu une première dose et 63 % le programme complet, ce qui correspond à 3 doses pour la plupart des vaccins cubains.
Il n’y a pratiquement pas de refus de vaccins ni de méfiance à l’égard des autorités sanitaires à Cuba. Les Cubains sont tout à fait habitués à l’approche préventive de leur système national de santé, qui prévoyait déjà la vaccination systématique des enfants contre 13 maladies. Ils ont également une grande confiance dans la rigueur des soins et dans le dévouement des professionnels de la santé, très accessibles.
Le déploiement logistique de la vaccination contre le covid n’est pas une nouveauté pour les Cubains, déjà très expérimentés en la matière : notamment contre la dengue et le sida.
Le pic tardif de la pandémie – de juillet à septembre – à laquelle l’île a dû faire face et qui, dans certains endroits, menaçait de dépasser la capacité des hôpitaux est désormais derrière elle. Grâce au bon déroulement de la campagne de vaccination, couvrant 99 % de la population, d’ici une semaine, les taux de contaminations avoisineront ceux de la Belgique.
Il est prévu d’assouplir les mesures de prévention à partir du 15 novembre. Cuba souhaite par ailleurs à nouveau accueillir les touristes qui constituent une source de revenus bien nécessaire pour une économie en difficulté et entravée par un blocus scandaleux. Cuba espère également que la vente de ses vaccins à des prix équitables l’aidera à financer la relance de son économie.