Des « manifestations spontanées » ont éclaté à différents endroits de l’île le dimanche 11 juillet. Cependant, hier, le 17 juillet, le peuple cubain est sorti en masse dans les rues pour exprimer son soutien à sa révolution et son gouvernement. Dans leurs discours, le président, ainsi que Gerardo Hernández, l’un des Cuban Five*, ont également abordé la question de la grande pénurie, qui touche de plus en plus de Cubains et qui – avec les mesures Covid continues – provoque beaucoup de frustration au sein de la population.
Malgré cette situation précaire, la grande majorité comprend que le salut n’est pas du tout à attendre des États-Unis mais, au contraire, que la Maison Blanche, qui impose un blocus criminel depuis 60 ans, est la cause principale des difficultés actuelles. (+ vidéo dans un article de Granma)Les États-Unis ne veulent rien de moins que le retour de l’élite de 1959 qui vendra, une fois de plus, le pays et son peuple aux intérêts étasuniens, au détriment des droits et du bien-être de la population cubaine. Raúl Castro était également bien présent à La Havane, ce qui a permis de démentir la fausse information de sa fuite à l’étranger.
Quelques slogans :« Unis, nous faisons Cuba »« Cette terre, ce ciel, ce drapeau, nous continuerons à les défendre quoi qu’il nous en coûte » * : Les Cuban Five, Gerardo Hernández, Ramón Labañino, Antonio Guerrero, Fernando González et René González ont pu rentrer auprès de leurs familles à Cuba, le 17 décembre 2014. Ils avaient subi plus de 16 ans d’injustice depuis leur arrestation à Miami le 12 septembre 1998. Ils y avaient infiltré des organisations terroristes illégales anti-cubaines dans le but de prévenir des attaques contre leur pays. S’ensuivirent des mois d’incarcération en isolement, des problèmes et des refus de visites de leur famille, et un procès politique « pour espionnage contre les États-Unis » ( ???) qui aboutit à des peines absurdes en 2001. Les peines combinées allaient jusqu’à quatre fois la prison à vie, soit 77 ans. Le procès en appel s’est éternisé pendant des années. En décembre 2009, il a abouti à une réduction significative de la peine de trois des cinq personnes concernées, sous la pression de l’opinion publique mondiale. Cependant, les Cuban Five n’avaient pas été libérés et Gerardo restait condamné à deux peines de prison à perpétuité.