Cuba a fait preuve d’une incroyable résilience face à la guerre économique avec laquelle le gouvernement étasunien veut étouffer l’économie cubaine, et affamer et priver la population de biens de première nécessité, dans le but de déstabiliser le pays. La situation d’urgence actuelle est le résultat du blocus américain qui dure depuis 60 ans, des 243 sanctions supplémentaires imposées par l’administration Trump et des conséquences de la pandémie de COVID-19Ces derniers jours, Cuba a connu la plus forte augmentation du nombre de cas de COVID-19 sur son territoire depuis le début de la pandémie, avec une grave épidémie à Matanzas, où la capacité des hôpitaux et des centres d’isolement a été mise à rude épreuve. Cinq cents soignants venus d’autres régions du pays ont été déployés dans cette province pour apporter leur aide. La situation est certes grave, mais le nombre de malades et de décès y est beaucoup plus faible que dans la plupart des autres pays, y compris les États-Unis eux-mêmes, où le taux de mortalité était de 1 870/million d’habitants le 10 juillet, contre 139/million d’habitants à Cuba. En Belgique – qui compte presque autant d’habitants – plus de 25 000 personnes ont perdu la vie à ce jour, à Cuba environ 1500.
Dans le même temps, Cuba traverse sa pire crise économique depuis 30 ans. Le blocus imposé par les États-Unis depuis 60 ans a été renforcé par l’administration Trump, qui y a ajouté 243 sanctions. Celles-ci sont encore d’application sous Biden. Cela avait déjà entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, de médicaments et de carburant avant même que la pandémie ne frappe. En outre, de plus en plus de banques refusent de transférer de l’argent à Cuba, et des investissements prévus ont été abandonnés par crainte d’amendes étasuniennes. Il est désormais presque impossible pour les Cubains vivant à l’étranger de transférer de l’argent à leurs proches sur l’île.
En raison de l’épidémie de COVID-19, Cuba a également perdu des revenus vitaux provenant du tourisme international, ceux-ci ayant chuté de 94 % au cours des quatre premiers mois de 2021. En outre, le président brésilien Bolsonaro et le précédent président équatorien Lenin Moreno ont, sur ordre des États-Unis, expulsé tous les médecins cubains de leur pays en 2018. En faisant rompre ces contrats, Washington a coupé les Cubains d’une autre source importante de revenus. L’économie cubaine s’est contractée de 11 % l’année dernière.
Les pénuries de carburant (les livraisons de pétrole sont bloquées) provoquent souvent des coupures de courant, si bien que la climatisation et les réfrigérateurs ne fonctionnent pas en cet été caniculaire. Il y a de longues files d’attente pour la nourriture, les médicaments et les produits de base. Il ne fait aucun doute que le peuple cubain se trouve dans une situation extrêmement difficile. Les personnes ayant des amis ou de la famille à Cuba auront entendu parler de la difficulté de la situation.
L’année dernière, les États-Unis ont même bloqué la livraison d’une cargaison de matériel médical destiné à Cuba, notamment des équipements de protection individuelle, des respirateurs et des équipements de test. Bien que Cuba dispose de deux vaccins, développés et produits localement, le programme de vaccination est ralenti par une pénurie de seringues et de matières premières, qui est également une conséquence directe du blocus.
Cubanismo.be s’oppose à tout appel à une intervention étrangère. Nous condamnons tous ceux qui cherchent à instrumentaliser les difficultés actuelles pour créer des troubles. La solution aux problèmes auxquels est confrontée Cuba est entre les mains du peuple cubain lui-même. Nous soutenons le peuple cubain et son gouvernement dans leur lutte contre la pandémie et contre les sanctions et provocations continues des États-Unis.
En collaboration avec d’autres organisations de solidarité, Cubanismo.be organisera unemanifestation de soutien au peuple cubain et à son gouvernement à la gare centrale de Bruxelles le JEUDI 15 juillet à 17h30.