Le 23 juin dernier, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, 184 pays ont condamné le blocus américain imposé depuis 60 ans à Cuba. La Colombie, le Brésil et l’Ukraine se sont abstenus et seuls Israël et les États-Unis eux-mêmes ont voté contre la résolution intitulée « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ». Ainsi, Cuba a remporté une victoire retentissante avec une approbation quasi unanime. Le président Miguel Diaz Canel a remercié la communauté internationale et a écrit : « Ceux qui imposent le blocus restent à la traine, sans le moindre argument, tandis que les pays solidaires renforcent leur soutien. »
Le trio d’abstentionnistes, de même que l’unique dissident, peuvent difficilement être considérés comme les champions des droits humains dans le monde. Ainsi, ils soulignent douloureusement que les États-Unis et le blocus barbare qu’ils maintiennent obstinément, ont vraiment la désapprobation du monde entier. L’ex-président colombien Samper a qualifié l’abstention de son pays de scandaleuse.
Plusieurs pays dénoncent l’absence d’action de Joe Biden à l’égard du renforcement terrible du blocus de Cuba. Le processus d’assouplissement vis-à-vis de l’île, entamé par Barack Obama et brusquement interrompu par Donald Trump, n’a (jusqu’à présent ?) absolument pas été poursuivi par la vice-présidente actuelle. En matière de politique étrangère latino-américaine en particulier, Joe Biden ne prend guère ses distances avec Donald Trump. Alors que la population de ces pays place de plus en plus de dirigeants progressistes et de gauche au pouvoir, il menace d’éloigner encore davantage les États-Unis de leur soi-disant « sphère d’influence naturelle ». Les USA tentent de maintenir ces pays sous leur coupe en imposant des blocus illégaux, non seulement à Cuba mais aussi au Nicaragua et au Venezuela. Ils sabotent aussi activement la lutte contre la pandémie dans ces zones, ce qui est un comportement carrément criminel.
Les actions menées dans le monde entier pour dénoncer le blocus doivent donc se poursuivre avec plus de force que jamais.