Le président du Venezuela n’est pas élu à Bruxelles

L’Union européenne a approuvé lundi 22 février de nouvelles sanctions contre le Venezuela, ajoutant 19 personnes à sa liste, suite aux élections du 6 décembre. Fin février l’UE a décidé d’ expulser Claudia Salerno, ambassadrice du Venezuela auprès de l’Union européenne.

Rappelons que l’Union européenne comptait déjà sur sa liste 36 personnes occupant des fonctions officielles et responsables de saper la démocratie et de violer les droits fondamentaux. Avec cet instrument, les 27 pays de l’union européenne cherchent à orienter depuis l’extérieur la politique nationale du Venezuela. En effet, ces nouvelles sanctions visent avant tout, à sanctionner les députés de l’opposition qui ont fait le choix de se présenter aux élections de l’assemblée nationale élue le 6 décembre.

Une sortie politique de la crise politique que traverse le pays est ainsi boycotté depuis l’extérieur. Avec ces nouvelles sanctions, l’union européenne dirige un message clair à l’opposition de droite démocratique au Venezuela : si vous participez aux élections, nous allons geler vos avoirs à l’étranger. C’est typiquement ce qu’on pourrait appeler une guerre de 4e génération dans laquelle les pays occidentaux persistent à croire que le Sud doit tourner comme ils l’entendent.

Des sanctions contraires au droit international imposées pour la première fois au Venezuela en 2005, les sanctions ont été sévèrement renforcées depuis 2015, les plus sévères étant imposées par les États-Unis. En février 2021, à l’issue d’une visite de deux semaines au Venezuela, Mme Dougan, experte indépendante des droits de l’homme de l’ONU a noté que les sanctions unilatérales imposées au pays avaient exacerbé les crises préexistantes, appelant à leur abandon.

Mme Douhan a souligné que les mesures unilatérales n’étaient légales que si elles étaient autorisées par le Conseil de sécurité, et ne pouvaient en aucun cas violer les droits humains fondamentaux. Elle a également souligné que «les exemptions humanitaires sont longues, coûteuses et inefficaces». Le manque d’électricité, d’eau, de carburant, de nourriture et de médicaments ainsi que le départ de travailleurs qualifiés – dont beaucoup ont quitté le pays pour de meilleures opportunités économiques – ont «un impact énorme sur toutes les catégories de droits de l’homme, y compris le droit à la vie, l’alimentation, la santé et le développement », a souligné l’expert des Nations Unies.

Les sanctions européennes incluent le blocus des avoirs appartenant au Venezuela à l’étranger, empêchant le pays d’offrir une meilleure réponse à la crise sociale et sanitaire causée par la pandémie de covid-19. Avec plus de 450 mesures punitives, les États Unis, l’Union européenne et le Canada visent à provoquer un changement de gouvernement. Le Venezuela s’ oppose à cette nouvelle forme de colonialisme. Le gouvernement du Venezuela a réagi en désignant persona non grata à l’ ambassadrice de l’ union européenne au Venezuela. A son tour, l’Union européenne a décidé d’ expulser Claudia Salerno, ambassadrice du Venezuela auprès de l’Union européenne.

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