Le président brésilien qui, vendredi dernier, mettait encore en cause les preuves scientifiques de l’efficacité des vaccins, voit son soutien auprès de l’opinion publique fondre comme neige au soleil.
Et cela se comprend, vu les chiffres records effroyables du Brésil en matière de corona. Compte tenu aussi de la situation dramatique à Manaus, révélée la semaine dernière. Des familles se sont battues pour obtenir des bonbonnes d’oxygène pour leurs proches atteints du Covid.
Le Venezuela a fini par intervenir pour approvisionner la ville en oxygène. Tout comme Trump, Bolsonaro continue de nier la gravité de la pandémie de Covid, de répéter ses théories fumeuses et de semer le chaos dans le plan national de vaccination. Son attitude a maintenant aussi des conséquences visibles pour les secteurs économiques les plus prospères et, donc, pour la classe moyenne aisée.
Seuls 31 % des Brésiliens soutiennent encore leur président ; 40 à 45 % veulent le voir quitter son poste le plus vite possible. Début janvier, ces chiffres n’atteignaient respectivement que 37 % et 31 %*.
Deux leaders indigènes appellent la Cour pénale internationale à enquêter sur la responsabilité de Bolsonaro par rapport aux dommages environnementaux, aux meurtres et aux persécutions sans précédent recensés durant son mandat. Le quotidien britannique The Guardian a annoncé que William Bourdon, un avocat basé à Paris, avait déposé une demande d’audience préliminaire au tribunal de La Haye.* Bloomberg