Il y a 60 ans, le 19 novembre 1960, ces deux leaders révolutionnaires se rencontrent pour la première fois à Pékin. Ernesto « Che » Guevara a 32 ans, Mao Zedong plus que le double. Le commandant Guevara admire le président Mao Zedong et Mao a une grande estime pour le Che et ses écrits.
Les deux hommes sont issus d’une famille aisée mais se sont battu toute leur vie contre les injustices sociales et pour garantir une vie digne à l’ensemble de la population qu’ils dirigeaient. Le Che avait passé plus de deux ans dans la Sierra Maestra, Mao avait fait sa longue marche de plus d’une année 25 ans plus tôt. La révolution cubaine a à peine deux ans depuis la prise de pouvoir. L’impérialisme nord-américain bât son plein en Amérique latine et le jeune gouvernement révolutionnaire avait profité du manque d’attention à son égard pour procéder à la nationalisation et à la confiscation des entreprises et des propriétés américaines. La menace d’une agression impérialiste à Cuba plane sur le pays et le Che en est conscient. Elle a effectivement eu lieu l’année suivante.
Avec beaucoup de respect, Mao se renseigne sur les réalités du continent américain et ils échangent leurs expériences, leurs stratégies, leurs erreurs et partagent leurs apprentissages. Les deux révolutionnaires ont eu chacun de son coté, un tyran à affronter à la solde de l’impérialisme nord-américain ce qui leur a servi comme formation permanente.
La réforme agraire, les nationalisations, l’importance du monde rural seront abordés plusieurs fois et Mao explique au jeune Che la différence entre une bourgeoisie comprador – une bourgeoise qui tire sa richesse de sa position d’intermédiaire dans le commerce avec les impérialistes – et une bourgeoisie nationale qui a des intérêts avec le développement de l’économie nationale. Mao lui conseille de chercher la collaboration avec cette dernière. De son coté, Mao se renseigne sur les valeurs et l’idéologie de la révolutionnaire cubaine.
Ce précieux témoignage historique vient d’être traduit en italien que 60 ans plus tard et n’a pas encore été traduit en français (à moins que Google ait brouillé les chemins d’accès). C’est chose faite maintenant.
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