A l’automne, Cuba votera une loi sur le bien-être des animaux

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Il est du devoir de chaque citoyen cubain de protéger la flore et la faune et de veiller à la préservation d’un environnement sain », affirme la nouvelle constitution (article 90(j)) adoptée l’année dernière. Maintenant, il y aura une loi pour concrétiser ce devoir.

Le groupe de travail chargé de l’élaboration de la politique et du projet de loi est composé de 42 personnes issues de différents secteurs et disciplines : notamment la Société Nationale pour la Protection des Animaux et des Plantes, l’Association cubaine de médecine vétérinaire, la Fédération canine cubaine, le Groupe flore et faune, et la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université agricole de La Havane, les Groupes élevage et forêts du ministère de l’agriculture, et d’autres institutions scientifiques du pays.

Yobani Gutiérrez Ravelo, cheffe de la direction de la santé animale, rattachée au ministère de l’agriculture, dirige le groupe et précise qu’il part du titre 7 du Code sanitaire pour les animaux terrestres de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE en abrégé anglais). Ce chapitre traite des normes internationales visant à garantir le bien-être des animaux en ce qui concerne le transport, le sacrifice ou l’abattage, le contrôle de la population de chiens errants et l’utilisation des animaux dans la recherche et l’éducation.

Le groupe de travail souscrit au sixième plan stratégique de l’OIE pour la conservation de la diversité biologique, à la promotion de la culture intégrale globale de la population – y compris la connaissance des valeurs éthiques -, à la sensibilisation aux droits et au respect des animaux, à la nécessité de prévenir les mauvais traitements, les abus ou la cruauté envers les animaux en tant qu’êtres sensibles éprouvant douleur et plaisir et faisant partie de l’interface entre l’homme et l’environnement.

Comment Cuba en arrive-t-elle à cette proposition de politique de bien-être animal ?

Des éléments contraires ont été étudiés à Cuba. Cet exercice a donné lieu à 16 problèmes, dont notamment l’insuffisance des soins de santé de base dans les cliniques et dispensaires vétérinaires de l’île, les mauvais traitements physiques et mentaux infligés aux animaux par certains propriétaires, principalement des espèces productives, et les violations de la biosécurité.

Des irrégularités ont également été détectées dans le transport et l’abattage des animaux. Des cas de manipulation irresponsable et d’abandon d’animaux de compagnie ont également été observés au sein de la population et des infractions ont été identifiées dans les procédures de la Direction des zoonoses du ministère de la santé, qui est responsable du contrôle des populations d’animaux errants.

La cheffe de division a précisé que, alors que les méthodes de cette dernière Direction doivent être améliorées en ce qui concerne les méthodes de capture et d’ euthanasie de ces animaux, leur fonction est très importante pour la santé humaine, puisque plus de 60 % des maladies affectant les humains sont d’origine animale.

Elle a déclaré que des mauvais traitements infligés aux bêtes de somme tels que les bœufs, les ânes, les mules et les chevaux avaient également été enregistrés : surcharge de travail, alimentation inappropriée et violences.

Gutiérrez Ravelo a également souligné les mauvais traitements infligés aux animaux dans les zoos et les aquariums par des visiteurs, ainsi que la capture, la chasse, la pêche et la commercialisation illégale de notre faune – y compris des espèces menacées.

Le projet de loi qui sera adopté en novembre de cette année ne se limite pas à la protection, mais porte également sur le bien-être : l’état physique et mental des animaux et les conditions dans lesquelles ils vivent et meurent. Il est important que tous les Cubains puissent participer à l’élaboration des règlements et qu’il y ait une stratégie de communication et de diffusion réussie pour faire connaître le contenu de la politique et du décret-loi dans la société et à travers les différents niveaux d’éducation.

Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, les comportements nuisibles et irresponsables à l’encontre du bien-être animal seront également sanctionnés.

Granma

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