Le tribu des anticubains de Miami tente de tirer à fond parti des manœuvres agressives de l’administration Trump et profite même de la crise du coronavirus pour appeler à un blocus encore plus important contre Cuba.
Le 19 mars, un groupe de mandataires de Floride très remontés, avec à leur tête le maire du comté de Miami-Dade Carlos Gimenez, a demandé au gouvernement américain de suspendre complètement les vols en provenance et à destination de Cuba.
La mesure draconienne, entrée en vigueur mardi dernier, interdisant tous les vols charters du territoire américain vers les aéroports internationaux cubains (à l’exception de « José Martí » de La Havane) est selon eux insuffisante. Auparavant, ils avaient déjà fait de même avec les vols réguliers qui, depuis 2016, desservaient différentes provinces cubaines.
L’argument « terrible » est cette fois-ci « l’absence de transparence » de Cuba dans sa communication en matière de la maladie dans le pays et que ce pays représenterait une menace pour la santé de la Floride et des États-Unis en général…
Actuellement, 16 cas positifs au coronavirus la maladie ont été signalés à Cuba (et aucun décès). Entre-temps, plus de 16058 cas ont été enregistrés aux États-Unis et 219 personnes sont décédées.
En Floride, les villes de Broward, Miami, Miami Beach, Doral, Pembrooke Pines et Coral Gables ont décrété l’état d’urgence.
En arrière-fond il y a la volonté farouche de cette mafia, qui a pris en otage Miami et la politique américaine envers Cuba, d’augmenter la pression jusqu’à ce que tous les vols soient supprimés. Le but est de transformer ultérieurement cette mesure temporaire, si elle est adoptée, en une fermeture permanente.
L’ironie de l’affaire est que, quelques heures après la demande virulente anticubaine de Gimenez, la presse de Floride a rapporté qu’il avait été mis en quarantaine après avoir été en contact avec un malade. Le maire de Miami City Fredy Suárez et le sénateur de Floride Rick Scott ont également dû se retirer de la vie publique pendant 15 jours.
Ils ont récemment rencontré la délégation brésilienne conduite par le président Jair Bolsonaro (NdlR : lui-même testé positif au coronavirus et qui, contre tout avis médical, a rompu sa mise en quarantaine) qui s’était rendue en Floride à l’invitation de Donald Trump. L’attaché de presse du président brésilien, Fabio Wajngarten, présent à ces réunions, a récemment été testé positif au COVID-19.
Le maire de la ville de Miami, Fredy Suarez, a lui aussi été testé positif à cette nouvelle maladie.
Ni Giménez ni aucun des autres mandataires n’ont pourtant demandé la fermeture des communications aériennes avec le Brésil. Ce pays d’Amérique du Sud a signalé plus de 180 cas confirmés de COVID-19 et plus de 1490 cas suspects.