Cuba a l’intention de financer sa lutte contre le sida entièrement par ses propres moyens. C’est la raison pour laquelle l’aide internationale pourra, à partir de cette année, diminuer progressivement, ce qui est unique en Amérique Latine. »
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a considéré Cuba comme un candidat à montrer qu’il est possible de passer d’une coopération externe à une durabilité nationale », a déclaré Maria Isela Lantero du ministère de la Santé publique. Cuba sera ainsi le premier pays de l’Amérique Latine à réaliser une telle transition.
UnaidsEn 2017, le monde comptait 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH. 1,8 millions parmi eux vivent en Amérique Latine et 310.000 dans les Caraïbes. En 1996, Cuba commençait à réaliser des projets en collaboration avec Unaids, le programme des Nations Unies. En 2003, le Fonds mondial de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a été créé, et Cuba bénéficiait d’un soutien financier systématique. De 2003 à 2017, ce soutien s’élevait à 110 millions de dollars. Cet argent a été dépensé, entre autre, pour l’achat de médicaments antirétroviraux, du matériel de laboratoire, la formation de personnel et des réformes dans les soins de santé.
Entièrement gratuitD’ici 2020, Cuba veut être en mesure de financer sa lutte contre le sida entièrement par elle-même. «
Petit à petit, nous allons produire nous-mêmes certains médicaments, afin que le service ne soit pas interrompu en 2020″, dit Lantero. A Cuba, les soins aux personnes vivant avec VIH et le sida sont entièrement gratuits. Les coûts sont intégralement pris en charge par le budget national. A la fin de l’année passée, selon des chiffres officiels, 23.500 Cubains vivaient avec le VIH, dont 81 % d’hommes. Eradiquer à l’horizon de 2030En 2015, Cuba a été félicité par l’Organisation mondiale de la santé pour être le premier pays au monde à avoir éliminé la transmission du VIH de mère à l’enfant. Depuis lors, le pays a de bonnes chances d’éradiquer la maladie d’ici 2030, dit Unaids.
Selon les autorités cubaines, l’approche décentralisée constitue la clé du succès dans la lutte contre le sida. «
Il est très posifif que le patient soit soigné dans son propre environnement et qu’il y ait une plus grande tolérance sociale, parce que cela est d’une importance fondamentale pour apprendre à vivre avec la maladie », dit le médecin Danilo Machado, responsable dans le quartier Vedado dans la capitale d’un millier de patients, dont cinq vivent avec le VIH. DeWereldMorgen