D’après un fonctionnaire cubain du tourisme du pays, le tourisme, un des secteurs économiques les plus importants à Cuba, a baissé après l’ouragan Irma et à cause des limitations plus sévères des voyages vers cette île des Caraïbes imposées par Donald Trump.
Malgré l’augmentation du nombre de visiteurs de presque 20% en 2017, ce nombre a diminué de 10% en décembre. En janvier 2018 cette baisse se situait toujours autour de 7 à 8% selon Jose Manuel Bisbe York , le président du Bureau d’Etat du Tourisme Viajes Cuba. Ce sont les arrivées en provenance des États Unis qui commençaient à augmenter depuis la levée des limitations de voyages sous Obama en 2014, qui ont connu la baisse la plus sévère : 30% en décembre 2017. »
Depuis l’ouragan Irma nous avons vu baisser les arrivées », disait Bisbe York pendant un événement organisé par l’agence de voyages US InsigtCuba pour éviter des malentendus à propos de Cuba auprès des touristes. Irma a traversé Cuba en septembre 2017, juste au moment où le secteur touristique enregistrait les réservations pour la haute saison de novembre à mars. Les images de destructions ont fait peur à beaucoup de visiteurs potentiels, malgré le fait que Cuba avait réparé tous les dégâts et deux mois de temps, disait Bisbe York. L’arrivée des Canadiens, le plus grand groupe de touristes, diminuait de 4,5%. »
Nous considérons que c’est un phénomène provisoire, et que de mois en mois les arrivées vont augmenter » disait Bisbe York plein d’espoir, reconnaissant que Cuba continuerait à réaliser son plan de réouverture de 15 hôtels situés dans tout le pays. «
Le premier trimestre sera le plus difficile puisque le changement de perception du public, logiquement, demande du temps. »
Le degré d’occupation des hôtels cubains gérés par Meliá Hotels International S.
A. (firme espagnole) était en décembre et en janvier derniers plus bas de 20% que ces deux mois de l’année passée selon Francisco Camps, directeur général adjoint cubain de Meliá. «
A partir de février nous atteignons cependant des chiffres comparables à ceux des années dernières. »
L’attitude plus hostile de Donald Trump par rapport à celle de son prédécesseur Barack Obama, semble avoir un impact plus durable que Irma. Le nombre de visiteurs américains avait fortement augmenté depuis que le gouvernement de Obama acceptait plus d’exceptions à l’interdiction de voyager vers la plus grande île des Caraïbes. Sous Obama des vols et des croisières et vols réguliers étaient rétablis. L’année passée les arrivées avaient atteint un record : 619.523 contre 91.254 en 2014.
Mais l’administration Trump publiait en septembre un avertissement pour les voyages à Cuba à cause d’une soi-disant vague d’attaques à la santé de diplomates américains à La Havane. Pour cette raison les règlements pour pouvoir voyager étaient plus sévères. Cette double malédiction a déprimé considérablement les visites venant des États Unis. C’est ce que faisaient savoir des tour-opérateurs américains et un organisateur de croisières lors cet événement. En réalité les limitations de voyages sont toujours moins sévères qu’avant la détente. Cuba est encore toujours une des destinations les plus sûres au monde. »
Alors que les arrêtés que Trump a changé contenaient peu de choses, la perception aux États Unis, elle, a bien changé. Les gens pensaient tout à coup qu’il n’était plus possible d’aller à Cuba légalement, » dit Tom Popper de InsightCuba, remarquant que les réservations de son agence avaient baissé de 50% cette année. » Cet événement a donc pour but de faire savoir qu’il est tout à fait légal de voyager à Cuba à partir des États Unis.”Reuterstrad. : Marianne Lauwers