Il y a cinq ans, Cuba réactualisait sa politique migratoire, permettant à ses citoyens de partir et revenir plus facilement. Seuls 11% des Cubains partis à l’étranger ne sont pas revenus. Malgré l’hostilité du nouveau gouvernement US et l’introduction de mesures rendant plus difficiles les mouvements des personnes entre les deux pays, Cuba continue à actualiser sa politique migratoire pour l’adapter à notre époque et pour permettre aux mouvements migratoires de se faire d’une manière légale, ordonnée et sûre.
Le 14 janvier 2013, une série de mesures ont été prises pour permettre aux Cubains de voyager plus facilement et pour améliorer les relations entre l’île et sa diaspora, toujours sur base du principe que de telles mesures sont prises par décision souveraine de l’état et non en réaction aux pressions ou obligations, quelles qu’elles soient. Cette façon de procéder tient compte de l’avis non seulement des habitants du pays mais également de la diaspora cubaine à l’étranger.
Ici la liste des mesures specifiques (en Esp.)On peut consulter ici la liste des mesures concrètes (en espagnol)Les modifications remontent à la réunion de 1978 avec les émigrés, dirigée par Fidel Castro Ruz Revolutie, reprise ensuite par le président Raúl Castro Ruz. “Il y a de nouvelles circonstances”, a dit Fidel à l’issue de la première rencontre avec les émigrés.
Il pensait à la diminution de l’agressivité de la part du gouvernement Carter et à l’arrivée d’une nouvelle génération d’émigrés cubains désireux de maintenir des liens avec leur pays d’origine. “Ces nouvelles circonstances permettent de mener une telle politique (notamment en ce qui concerne les voyages et les réunions familiales). Cela n’avait jusqu’ici jamais été possible. Je pense que nous devons à présent faire ce que nous pouvons et ce que nous devons, dans des circonstances qui le permettent”. Depuis lors, d’autres échanges ont eu lieu, comme les conférences de 1994, 1995 et 2004 sur la nation et l’émigration, lors desquelles de nouvelles mesures ont été prises concernant la migration et l’attention portée aux communautés cubaines à l’étranger.
Les actualisations constantes de la législation et le fait d’envisager de nouvelles mesures apportent les preuves de la volonté de Cuba de renforcer les liens de ses citoyens avec la diaspora.
Succes de l’implementation malgre les obstaclesSelon les chiffres disponibles, l’impact social et les commentaires reçus de diverses façons par notre journal, les Cubains – où qu’ils vivent – apprécient les modifications apportées depuis 2013. En outre, les autorités ont veillé à exécuter ces mesures de façon normale au cours des cinq dernières années.
Les principaux obstacles à une normalisation totale des échanges migratoires de Cuba avec le monde viennent de Washington. Il y a là une longue histoire de manipulation des courants humains comme arme contre la révolution, une pratique qui a eu un coût en vies humaines et contribué à promouvoir le trafic humain et des prises d’otages de bateaux et d’avions, à côté d’autres actions illégales.
Cubadebatetrad. : Claire