L’ancien putschiste Henrique Capriles Radonski ne peut pas admettre que ses alliés légitiment de facto l’Assemblée nationale constituante (ANC) de la République bolivarienne.
Après la réussite du parti chaviste PSUV, qui a gagné 18 des 23 postes de gouverneur lors des élection régionales du 15 octobre dernier, l’heure est à la grande querelle au sein de la MUD (Table de la Démocratie Réunie, opposition). Cette coalition ‘unie’ anti-Chaviste a été mise sur pied à l’instigation et avec l’argent du gouvernement étasunien. Cependant, quatre des cinq ‘gouverneurs de l’opposition’ élus ont déjà prêté sermon devant l’ANC, constituée le 30 juillet, reconnaissant ainsi la légitimité de celle-ci. Ce qui a provoqué la colère de Capriles, qui est parti de la MUD en claquant la porte.
L’homme, qui est souvent présenté dans la presse internationale comme un dirigeant d’opposition démocratique et décent, a du mal à avaler l’échec de sa stratégie violente. En 2001, il a activement et publiquement (à la télévision) participé au coup d’état raté contre Chavez, où il a, en personne et avec une bande, cambriolé l’ambassade cubaine à Caracas avec l’objectif de tout y casser. Il lance des menaces de mort à des ministres en fonction, il provoque des affrontements après sa défaite lors des élections présidentielles de 2013 où il y a eu 13 morts… Capriles a également soutenu la violence de rue au début de cette année, où plus de trente personnes des deux côtés ont perdu la vie, entre autres lors du siège d’une maternité, décapitées par des fils de fer fixés à travers la rue ou encore ce militant PSUV brûlé vif…
Capriles accuse de trahison le parti Action démocratique (AD) de Henry Ramos Allup, qui est le plus grand partenaire au sein de la MUD et qui était au pouvoir avant Chavez. Les nouveaux gouverneurs de Táchira, Anzoátegui, Mérida et Nueva Esparta sont membres de cette AD qui a cessé de soutenir la violence de rue et, au contraire, a participé aux élections régionales, contre l’avis des forces les plus à droite de la MUD.
Capriles essaiera maintenant de forger une nouvelle ‘unité’ anti-bolivarienne, mais c’est Maduro et la majorité des Vénézuéliens qui, pour l’instant, ont su résister aux tentatives violentes de déstabilisation de l’élite économique d’extrême droite.
Source : Cubadebate