Initiative Cuba Socialista (cubanismo.be) réaffirme sa solidarité avec le Venezuela. ICS veut que la souveraineté du Venezuela soit respectée et préservée, et elle rejette toute (menace d’) intervention militaire, non plus au nom de ‘droits de l’homme’ ou ‘pour cause humanitaire’. L’histoire récente montre que les gouvernements comme celui des Etats-Unis utilisent cela comme prétexte pour éliminer ses adversaires politiques, en dépit de la misère plus importante encore pour la population et le monde qui s’ensuit (voir la Libye, l’Irak, la Syrie…).
Reconnaître la souveraineté d’un pays implique accepter que seuls les Vénézuéliens sont à même de résoudre leurs problèmes (crise, corruption, violence), et que personne de l’extérieur puisse leur dicter ce qu’ils devraient faire.
ICS estime que le gouvernement vénézuélien et l’assemblée constitutionnelle nationale (la Constituante) sont légitimes, et elle rejette la guerre économique, politique, diplomatique et journalistique ainsi que la violence de la rue dont sont victimes la population et notamment ceux qui ne font pas partie de l’élite ou des classes moyennes aisées. ICS espère que le gouvernement réussira à vaincre cette agression et à préserver les acquis de la révolution bolivarienne.
ICS invoque une solution démocratique et pacifique pour les problèmes au Venezuela. Pour cela, il est essentiel de cesser toute ingérence étrangère.
Les pays de l’Amérique Latine ont condamné la menace militaire de Trump. Des intellectuels comme Maurice Lemoine, John Pilger, Noam Chomsky et beaucoup d’autres s’opposent à toute intervention militaire et visent notamment la désinformation des grands groupes médiatiques privés. Car, ça aussi est une leçon amère de l’histoire : la désinformation prépare l’esprit des gens à la guerre. ICS rappelle comment, en 1973, les Etats-Unis et l’oligarchie locale ont renversé le régime progressiste de Salvador Allende, après une guerre économique interne qui a préparé le coup militaire et la dictature sanglante, et comment les Etats-Unis ont, quasi depuis le début de leur existence, mené une politique étrangère où les autres pays – et surtout ceux de l’Amérique Latine et Centrale et des Caraïbes – sont censés de servir les intérêts des multinationales étasuniennes. Les gouvernements qui refusent ou qui veulent utiliser les richesses de leur pays pour améliorer la vie du peuple ordinaire – par le biais de programmes sociaux, en rendant l’éducation et les soins de santé accessibles à tous, par l’alphabétisation des gens et en les faisant participer à la politique – sont aussitôt vilipendés et chassés, par le soutien à l’opposition interne des forces dominantes antérieures et/ou par l’intervention militaire directe. Les peuples du Brésil, de la République Dominicaine, du Honduras, du Panama, de la Grenade, du Nicaragua etc. le savent très bien. Seul Cuba a su empêcher un ‘changement de régime’, grâce à la vision stratégique de ses dirigeants, le soutien massif et la mobilisation de la population et la solidarité internationale.
Avec des institutions comme l’ALBA et de diverses organisations populaires, nous exprimons notre solidarité avec le Venezuela, et nous appelons à la paix, au dialogue et au progrès social en rejettant toute ingérence.
Bruxelles, le 16 août 2017