L’acteur populaire et militant étasunien Danny Glover a exprimé sa solidarité envers Cuba face au renforcement de la politique de blocus économique, commercial et financier, prôné par l’administration du président Donald Trump. APRÈS l’annonce de la recrudescence de l’hostilité du gouvernement étasunien vis-à-vis de Cuba, le président des États-Unis aurait dû reconnaître l’échec de son virage politique et savoir qu’autant de personnes ne peuvent pas se tromper, au vu du rejet que ses prises de position rétrogrades ont suscité aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Île.
Le soutien de plus de 800 intellectuels, artistes, communicateurs, universitaires et promoteurs du message adressé à leurs homologues étasuniens, dans lequel ils condamnent la nouvelle politique et le blocus brutal que nous avons enduré pendant près de 60 ans, tout en proclamant l’aspiration à continuer de travailler ensemble à la construction, dans le domaine de la culture, d’une relation féconde fondée sur l’égalité, est un signal fort qu’il est impossible d’ignorer.
Aux États-Unis, la voix solidaire de Danny Glover, acteur populaire et militant, s’est fait entendre. Également celle du compositeur et professeur au célèbre Conservatoire de Berklee, Neil Leonard, et celle du critique musical Bill Tilford, spécialiste dans le domaine de la salsa. L’un des patriarches de la nouvelle chanson latino-américaine, Daniel Viglietti, s’est joint au soutien de Cuba depuis l’Uruguay, et en Espagne, le musicien Santiago Auseron (Juan Perro) et la chanteuse Pilar Boyeros, ainsi que Tony Mapeyé à Porto Rico.
Avec l’autorité que lui confère sa hiérarchie artistique et en pleine connaissance de cause, pour avoir débuté sa carrière extraordinaire aux États-Unis, Alicia Alonso a déclaré à Madrid que « les dispositions de Trump portent atteinte aux principes d’amitié et d’harmonie entre nos peuples. »
Des personnalités éminentes de l’avant-garde intellectuelle cubaine soutiennent l’appel, comme Graziella Pogolotti, Roberto Fernandez Retamar, et Eduardo Torres Cuevas ; de la création artistique, les cinéastes Juan Padron et Rigoberto Lopez ; les sculpteurs Alberto Lescay et Jose Villa Soberon ; les acteurs Jorge Perugorria, Corina Mestre, Osvaldo Doimeadios et Fatima Patterson ; les compositeurs Jesus Ortega et Roberto Valera ; les peintres Flora Fong, Manuel Mendive, Alfredo Sosabravo, Pedro de Oraa, Roberto Diago, Ever Fonseca et Eduardo Ponjuan ; les chorégraphes Manolo Micler et Santiago Alfonso, ainsi que des institutions prestigieuses comme l’Orchestre symphonique national, l’orchestre Aragon et la compagnie enfantine la Colmenita.
Des personnalités cubaines reconnues sur les scènes étasuniennes, comme Omara Portuondo, Eliades Ochoa, Samuel Formell, Pupy Pedroso, X Alfonso, Orlando Valle (Maraca), le duo Buena Fe, Candido Fabré et David Calzado y la Charanga Habanera ont signé le document.
Une trentaine de blogueurs cubains ont fait circuler sur les réseaux sociaux un document dans lequel ils soulignent combien « Trump freine, recule, prend le contre-pied de l’Histoire, assume la pire des positions » ; ils rejettent « le retour au discours offensif et à la politique des cavernes, si souvent mis en échec » et condamnent « toute démonstration de force de la part des autorités étasuniennes ».
Au pied de la déclaration, le chanteur compositeur Silvio Rodriguez, qui depuis des années est très actif sur son blog Segunda Cita, a apposé sa signature.
Granma