Information de base : campagne «
Si Cuba était un paradis fiscal, le virement aurait déjà été fait » Pourquoi menons-nous cette campagne et que demandons-nous ?
Est-ce que ce blocus étasunien contre Cuba n’est pas presque terminé ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser suite au rapprochement entre l’île et les Etats-Unis après la libération des Cinq fin 2014, les appels d’Obama pour en finir avec le blocus, son voyage en 2016… le blocus n’a encore rien perdu de sa force.
L’arrivée de Trump ne promet pas d’offrir de meilleures perspectives. Il estime que Cuba « n’a encore fait aucune concession pour la normalisation des relations », et plusieurs sources signalent que son Conseil national de la sécurité élabore actuellement une révision de l’héritage d’Obama en ce qui concerne Cuba, et la situation des droits de l’homme sur l’île y jouerait un plus grand rôle. Alors que le blocus constitue, depuis 55 ans, une caricature du droit international, qui est, chaque année, condamné au sein des Nations Unies par tous les pays du monde, hormis les Etats-Unis et Israël.
Est-ce que rien n’a réellement changé entre les Etats-Unis et Cuba ?
Si, quelques relations ont été rétablies, mais le blocus même reste en vigueur.
En 2015, des ambassades ont été ouvertes dans les deux capitales, et il y a de nouveau des relations diplomatiques.
Cuba a été supprimé de la liste étasunienne de pays ‘soutenant le terrorisme’.
Un certain nombre de lignes maritimes et aériennes directes pour passagers a été rétabli, ainsi que le courrier. Un accord relatif aux communications téléphoniques a été conclu.
Des immigrés cubains illégaux ne sont plus automatiquement régularisés et les médecins cubains travaillant à l’étranger ne sont plus payés pour quitter leur poste. La fuite des cerveaux de Cubains hautement qualifiés a été freinée.
Davantage de citoyens étasuniens peuvent se rendre plus facilement à l’île, bien que le tourisme ordinaire reste interdit.
Que signifie ce blocus étasunien ?
Le commerce entre les deux pays reste quasi impossible : Cuba ne peut acheter ou vendre que très peu aux Etats-Unis, chaque transaction nécessitant une autorisation du gouvernement étasunien, qui en donne très peu.
Le gouvernement cubain n’a toujours pas d’accès au dollar ou aux crédits bancaires aux Etats-Unis; même la représentation diplomatique à Washington ne sait pas y ouvrir des comptes bancaires. Bien qu’en principe, le commerce entre des entreprises étasuniennes et des sociétés privées cubaines est possible, ces petits commerces ont beaucoup de difficultés à commercere avec les Etats-Unis. Les Cubains résidant aux Etats-Unis se voient limiter l’envoi d’argent et l’exportation des biens de consommation dans leur pays natal.
Etant donné que les Etats-Unis restent la plus grande économie du monde et le voisin le plus proche de Cuba, cela constitue évidemment un frein terrible au développement de Cuba. En tant que petit pays, il ne produit, bien entendu, pas tout soi-même, comme les équipement médicaux sophistiqués ou des médicaments très spécialisés, certains aliments… Tout cela doit donc être importé, souvent de très loin et à des prix très élevés. Outre les dommages économiques au sens large, il y a aussi les conséquences humanitaires quotidiennes.
Lois extraterritorialesDes pays tiers sont toujours soumis à une forte pression dans leurs relations avec Cuba. Une interdiction de faire du commerce a été imposée à des filiales étasuniennes à l’étranger. Les cargos qui amarrent dans un port cubain sont interdits d’entrer dans un port étasunien dans les six mois qui suivent.
En 1996, la loi Helms-Burton fut votée. Sous peine d’amendes, des sociétés étrangèresne peuvent pas faire du commerce avec des sociétés cubaines qui avaient été la propriété de citoyens étasuniens avant 1959. Raison pour laquelle des sociétés européennes ayant des clients ou des fournisseurs aux Etats-Unis évitent l’île.
De plus, les Etats-Unis poursuivent, partout dans le monde, des banques qui osent faire des transactions avec Cuba. En 2012, ING a payé 619 millions d’amende aux Etats-Unis pour avoir ‘violé’ leurs lois du blocus. Depuis lors, il est presque impossible pour leurs clients de transférer de l’argent à des Cubains ou à des organisations cubaines.
Blocus contre Cuba en Europe ?
L’UE et les Etats-membres se sont à plusiers reprises exprimés contre le blocus et ils ont verbalement protesté contre son caractère extra-territorial. Selon le droit international, il est interdit pour un pays de proclamer des lois qui interdisent ou imposent des choses dans d’autres pays.
Cependant, dans les faits, l’UE et la plupart des Etats-membres acceptent que cela se fasse. La banque Fortis, qui a d’importants intérêts aux Etats-Unis et qui a déjà payé des amendes faramineuses, refuse aussi d’effectuer des virements vers l’île.
ING va même plus loin en refusant des virements entre des pays de l’UE lorsque la communication comprend une mention ‘Cuba’ ou lorsque le virement est adressé à une organisation de solidarité avec Cuba, comme ICS.
SI CUBA ETAIT UN PARADIS FISCAL, LE VIREMENT AURAIT DEJA ETE FAIT !
Avec ce slogan, ICS lance, en 2017, sa campagne contre le blocus des Etats-Unis contre Cuba et ses conséquences en Europe et en Belgique.
Nous lançons notre campagne avec des actions de rue ludiques, le 7 juin à Bruges, à Gand et à Anvers.
Nos revendications :Nous exigeons que Fortis et ING ne se plient plus au blocus illégal et qu’elles respectent leurs engagements à l’égard de leurs clients ayant des relations avec Cuba.
Nous exigeons que l’UE et les Etats-membres s’opposent aux lois extraterritoriales des Etats-Unis et qu’ils sanctionnent les banques européennes qui appliquent les restrictions étasuniennes à leurs clients.
Afin d’appuyer nos revendications, nous appelons le plus grand nombre possible de citoyens belges à faire pression sur les banques concernées en signant une pétition (sur papier et en ligne).
Soussignez le texte ici.