Lors de sa session du 1er jeudi passé, le parlement cubain a réaffirmé son soutien au peuple et au gouvernement du Venezuela, tout en condamnant la violence et l’intervention étrangère.
Le parlement dénonce que des secteurs de l’oligarchie, en collusion avec des intérêts étrangers, ont tenté de semer le chaos dans tout le pays par des méthodes terroristes. Au nom de fausses valeurs de la démocratie et des droits humains, ils ont déstabilisé le pays et endeuillé des dizaines de familles vénézuéliennes.
Les médias oligarchiques et transnationaux diffusent des messages et des images qui déforment avec cynisme la réalité, en passant sous silence les réussites importantes du chavisme, et évitent de faire allusion à la barbarie putschiste, comme c’est le cas des jeunes brûlés vifs par les hordes de l’opposition.
L’Organisation des Etats américains joue un rôle sale dans tout cela. Son comportement sélectif et profondément marqué par l’idéologie au service de l’empire et des pouvoirs oligarchiques de la région. Elle vise à assiéger et renverser la Révolution bolivarienne et mettre à disposition des transnationales les immenses ressources naturelles de la nation sud-américaine. Son silence face à d’autres graves perturbations de l’ordre démocratique, aux assassinats de militants sociaux et de journalistes, et le recours à l’armée pour réprimer le peuple dans d’autres pays de la région, reflète la politique de deux poids deux mesures en vigueur à l’OEA.
Le parlement appelle à cesser toute ingérence dans les affaires intérieures de la République sœur bolivarienne du Venezuela et exigent le respect absolu de la souveraineté, de l’ordre constitutionnel et de l’autodétermination des Vénézuéliens.
Il demande le respect du droit légitime du peuple vénézuélien de poursuivre la construction du modèle social promu par la Révolution bolivarienne, et reconnaît les efforts du gouvernement pour faire prévaloir la paix. À cet égard, il salue les appels constants au dialogue lancés par le Président Nicolas Maduro.
Le parlement appelle à la solidarité avec le Venezuela, avec la confiance que la Révolution et le peuple bolivariens sont accompagnés par la sagesse, la capacité et la raison historique pour surmonter leurs difficultés et tracer leur propre chemin.
Dans son discours devant l’assemblée, le président Raúl Castro a souligné la nécessité de dénoncer et de stopper l’agression dont le Venezuela est la victime. Des intérêts politiques et économiques impérialistes tentent d’empêcher l’exercice de l’autodétermination de son peuple, disait-il.
Aux sanctions unilatérales arbitraires et injustes des États-Unis sont venues s’ajouter l’intervention de l’OEA et de plusieurs gouvernements dans ses affaires intérieures, ainsi que la diffamation et la manipulation grossière de la réalité, toutes visant à renverser le gouvernement constitutionnel élu par les Vénézuéliens.
Nombre de ceux qui dirigent les manifestations et exigent une reconnaissance internationale sont ceux-là mêmes qui ont mené le putsch militaire de 2002, le coup d’État pétrolier de 2003 et les actes de violence putschiste de 2014.
Les tentatives de justifier l’ingérence étrangère sont hypocrites. Ils prétendent vouloir aider les Vénézuéliens. Or, la seule façon de le faire, c’est de montrer par des actes le plein respect de la souveraineté du Venezuela et en encourageant un dialogue constructif et respectueux, en tant que seule voie de gérer les divergences.
Si les droits humains et l’intégrité des personnes est vraiment source de préoccupation, il convient de condamner sans équivoque la violence putschiste qui a causé des morts et des blessés. Les images des jeunes roués de coups, poignardés et brûlés vifs par des opposants violents, nous rappellent les pires actes du fascisme.
Je réaffirme notre solidarité envers la Révolution bolivarienne et chaviste, envers l’union civique et militaire du peuple vénézuélien et envers le gouvernement dirigé par le président constitutionnel Nicolas Maduro.
Raúl Castro se réfère aussi aux événements qui ont lieu au Brésil et la persécution du Parti des Travailleurs et son chef historique, Lula. Nous sommes convaincus que seul le respect de la volonté souveraine et du mandat du peuple rendra sa légitimité au système politique de ce pays frère, ajoutait-il encore. Dans cette bataille, le peuple brésilien compte et pourra compter sur la solidarité totale de Cuba.
Le modèle économique et social, l’actualisation et le Plan Stratégique 2030Les 537 (sur 596) députés du parlement national ont approuvé les modifications apportées aux textes sur le modèle socio-économiques ainsi que les directives relatives à l’actualisation de l’économie qui ont déjà fait l’objet d’une approbation de principe. On a également discuté de l’enseignement, du contrôle des entreprises, l’attention à la jeunesse et du vieillissement. En outre, les résultats des discussions du plan stratégique ont été présentés.
Raúl Castro a rappelé la large discussion dont ont fait l’objet le texte conceptuel du modèle économique et social, les adaptations des directives relatives à l’actualisation ainsi que le plan stratégique 2030, qui sera adopté par le parlement en décembre 2018. «
Ce sont les documents les plus étudiés, discutés et rediscutés de l’Histoire de la Révolution, et peut-être de l’Histoire de la République de Cuba », disait-il, et « cela nous permettra de continuer à aller de l’avant dans la mise à jour de notre modèle économique et social, ou ce qui revient au même, « de changer tout ce qui doit être changé » ; et nous le ferons à la vitesse que nous le permettront le consensus que nous forgerons au sein de notre société et la capacité que nous démontrerons à faire les choses correctement, afin d’éviter de graves erreurs qui pourraient compromettre le succès de cette tâche gigantesque et honorable ».
Source : Granma