Le COPINH, l’organisation autonome des peuples indigènes du Honduras, dirigé à l’époque par Berta Caceres, la dirigeante Lenca assassinée en mars 2016 déclare être solidaire avec les femmes vénézuéliennes.
Il condamne la violence de l’opposition contre Maduro ainsi que ses invitations ouvertes adressées aux Etats-Unis pour envahir le pays. Le COPINH rappelle les conséquences du coup d’Etat contre leur pays en 2009 sous l’égide des Etats-Unis.
Le samedi 13 mai dernier, Caracas a connu une grande manifestation de femmes soutenant la révolution bolivarienne. Des milliers de femmes ont manifesté pour leurs droits et leurs libertés.
Il est un fait incontestable que la révolution bolivarienne a créé de grandes opportunités pour les femmes. Ces dix-huit années passées, leurs accès à l’éducation, aux soins de santé et aux services sociaux se sont améliorés de façon spectaculaire, et un très grand nombre de femmes a obtenu un poste dans les universités et dans le monde du travail.
Les mouvements de base ont permis aux femmes de s’exprimer et de participer au sein des communautés et de tous les secteurs. Les ‘misiones’ ont intégré les femmes dans les soins de santé offerts à la population, octroyant ainsi un revenu à plusieurs générations.
Les événements violents qui ont récemment éclaté au Venezuela ont déjà provoqué la mort de plus de 44 personnes.
La déclaration de solidarité du peuple Lenca appelle la communauté internationale à bien réfléchir à l’appel de l’opposition à réaliser un ‘regime change’, étant donné que leur pays est un des pays les plus détruits dans l’hémisphère depuis le coup d’Etat et l’intervention étasunienne de 2009. Manuel Zelaya, le président élu à l’époque, fut exilé parce qu’il voulait soumettre une révision de la constitution au peuple.
S’ensuivit une grande vague de répression, et le mouvement populaire vénézuéliien envoya de l’aide concrète pour marquer sa solidarité avec le peuple du Honduras. Dans les semaines qui suivirent le coup d’état, des milliers de Honduriens se mobilisèrent pour protéger l’ambassade vénézuélienne où Zelaya avait réussi à se réfugier après son retour, et qui fut attaquée par des militaires.
Le coup d’Etat au Honduras a eu des effets désastreux sur la population et les organisations autonomes. Celles-ci continuent à s’opposer à la mise en vente de leurs terres et sous-sols aux multinationales, et font face à la répression des services de sécurité entraînés et armés avec le soutien financier des Etats-Unis.
Le COPINH conclut sa déclaration en disant :Berta Vive, la lucha sigue!
Berta vit, la lutte continue !
Berta n’est pas morte, elle s’est multipliée dans les mouvements de lutte en Amérique Latine.