V Victoria Quiñones Rodríguez travaille à La Havane au secrétariat provincial de la fédération des femmes cubaines FMC, elle est députée à l’Assemblée nationale, le parlement national de Cuba, et membre de la commission parlementaire pour l’égalité du genre et la jeunesse. Du 6 au 9 mars derniers, elle était présente en Belgique pour participer au forum féministe organisé par la GUE/NLG, la fraction de la gauche au Parlement européen. Victoria Quiñones est née après la révolution et, comme elle le dit, se considère comme étant « un produit de la révolution ». Elle a étudié les sciences politiques et a ensuite travaillé comme professeur. Elle est mère de deux enfants.
A l’âge de quatorze ans, elle s’est affiliée à la FMC, et en 2013 elle a fut proposée comme députée au parlement. Au niveau de l’Assemblée nationale, les organisations de masse comme la FMC peuvent en effet élire en leur sein des candidats pour siéger au parlement.
Au parlement, elle est membre de la commission égalité du genre et jeunesse. Elle nous explique comment sa commission est intervenue pour faciliter l’accès des jeunes aux centres de récréation dans les zones touristiques. Les prix d’entrée étant trop élevés pour les non-touristes, om a été décidé d’utiliser une partie des bénéfices pour permettre aux jeunes locaux d’y accéder.
C’est avec fierté qu’elle énumère le progrès des femmes cubaines : avant la révolution, la femme avait un rôle subordonné et était quasi absente des fonctions dirigeantes, et cela malgré le droit de vote obtenu dès 1934. Aujourd’hui, les femmes constituent 48 % des travailleurs, treize femmes siègent au Conseil d’Etat, huit femmes sont ministres et dix sont présidentes d’une assemblée provinviale. 74 % des Cubains partis en mission à l’étranger sont des femmes ! De nombreux aspects et dispositoins tel que le soutien à la maternité se sont significativement amélioré depuis lors.« Une révolution sans les femmes est impossible », dit-elle. Mais le travail reste inachevé : beaucoup de clichés persistent et l’égalité du genre n’est pas encore réalisée dans tous les domaines. Il subsite une ‘fracture’ entre hommes et femmes. Le travail chez les jeunes, et notamment parmi ceux qui n’ont pas connu la situation avant la révolution ou celle des années nonante, reste très important.
La solidarité internationale, la lutte contre le blocus et l’édification du socialisme dans la plus grande unité possible du peuple sont les défis pour sauvegarder l’héritage de Fidel.