L’ALBA, l’Alliance bolivarienne des peuples des Amériques, proteste contre l’ingérence étrangère au Venezuela, sous la direction de l’Organisation des États américains (OEA), dominée par les États-Unis L’ALBA a été créée en 2004 par Cuba et le Venezuela et comprend, outre les pays fondateurs, l’Équateur, la Bolivie, le Nicaragua, la République dominicaine, Antigua et Barbados, Saint-Vincent-et-les-Grenadines (Le Honduras en fut membre jusqu’au coup d’État de 2009).
Lors du sommet de l’ALBA à La Havane, les ministres des Affaires étrangères des pays membres ont communiqué la déclaration suivante :Nous rejetons l’agression et la manipulation dont est victime notre république sœur du Venezuela, ainsi que les mensonges et la tromperie qui menacent la souveraineté, l’indépendance et la stabilité du pays et de toute la région.
Nous condamnons le comportement interventionniste, illégal et impérialiste du secrétaire général de l’OEA et ses tentatives de bloquer le droit souverain de la nation vénézuélienne à une démocratie participative fixée dans la constitution bolivarienne. Cependant, cette constitution est conforme au Chartre des Nations Unies et à la proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme zone de paix.
Nous exigeons que l’OEA, le garant autoproclamé de la démocratie au sein de l’hémisphère, explique sa sélectivité politique, d’une part en soutenant les coups d’État et la subversion contre les gouvernements progressistes et révolutionnaires élus par le peuple, et d’autre part en restant silencieux sur les disparitions et assassinats de journalistes et de dirigeants sociaux et politiques.
Nous appelons l’OEA à rompre son silence complice quant à la construction du mur contre le Mexique et les Amériques, et aux déportations massives de latinos qui fuient la misère et l’insécurité, notamment celles qui déchirent des familles, laissant les enfants sans défense.
Nous condamnons les tentatives de l’OEA d’agir contre le Venezuela sous prétexte qu’il « menace la paix collective et la stabilité ». Nous condamnons également les critères politisés et unilatéraux, le langage interventionniste et les pratiques qui, dans le passé, ont mené à des agressions, des invasions, des occupations et des dictatures cruelles dans notre hémisphère.
Nous soutenons la révolution bolivarienne qui a rétabli les droits et la dignité de millions de personnes à l’intérieur et à l’extérieur des frontières. Nous sommes reconnaissants de sa solidarité généreuse, de son courage et sa résistance, de ses efforts pour l’unité et l’intégration régionale, et nous partageons ses idéaux de démocratie, de justice sociale et son soutien aux opprimés partout dans le monde.
Nous reconnaissons les efforts déployés par le gouvernement vénézuélien pour le développement et le progrès de sa nation, en collaboration avec les secteurs sociaux de la société ainsi que sa disponibilité à s’engager à un large dialogue interne inclusif et constructif, sans ingérences ou conditionnements extérieurs, visant à trouver des solutions pour les problèmes majeurs de la vie de ses citoyens. Nous apprécions également les efforts acharnés du gouvernement du président Nicolas Maduro et du président lui-même d’alimenter le dialogue national et de résoudre les conflits.
Nous apprécions la fermeté du courageux peuple vénézuélien et de l’union civique militaire, qui sont des bastions forts de l’idéologie bolivarienne libératrice.
Nous répétons que l’unité et les efforts conjoints nous permettront d’affronter, dans de meilleures conditions, toutes les menaces contre notre région. Il est urgent de lutter afin de conserver l’unité de l’Amérique Latine et les Caraïbes, caractérisée par le respect, les relations amicales et la coopération, comme cela a été exprimé dans la déclaration de la région comme zone de la paix.
Nous réaffirmons notre plus profonde conviction que défendre l’indépendance du Venezuela, c’est défendre l’indépendance, l’unité et la stabilité ainsi que le développement de toute notre région.
L’heure est à l’unité, la paix et l’espoir !
La Havane, 10 avril 2017Source : CubadebateTraduction & révision: E. Carpentier et H. Hansen