Biographie de Che Guevara 5 : années des débuts de la révolution (1959-1964)

Pendant les premières années après la prise du pouvoir, le Che occupe plusieurs hautes fonctions: il est président de la Banque nationale, devient ministre de l’industrie et il fait le tour du monde en tant qu’ambassadeur de la révolution. Il se remarie avec Aleida March et ensemble, ils auront quatre enfants. « Nous sommes la pierre angulaire de la liberté en Amérique latine. » (1) Dès l’aube de la nouvelle année 1959, le dictateur Fulgencio Batista Zaldivar s’enfuit du pays. En guise de reconnaissance, le 9 février 1959 , Che reçoit la nationalité cubaine. II se remarie avec Aleida Guevara, qu’il a rencontrée durant la campagne de Santa Clara. Le couple aura quatre enfants: Ernesto, Aleida, Camilo et Celia. De juin à août, il voyage à la tête d’une délégation officiele, se rendant dans les Émirats Arabes Unis et en Egypte où il rencontre Nasser. Le voyage se poursuit en Inde, en Thaïlande, au Japon, en Indonésie et au Pakistan; au retour, ils passent par l’Europe de l’Est et l’Europe occidentale pour finir par le Maroc. A son retour, Che explique qu’il a surtout été surpris par la grande sympathie suscitée par la révolution cubaine partout dans le monde. Outre ses fonctions diplomatiques, Che assume également celles de directeur de la Banque Nationale et de ministre de l’Industrie. Le 17 octobre, le Che s’adresse aux étudiants universitaires : « (…) entrer en contact avec le peuple, non pour l’aider avec ses connaissances ou quoi que ce soit – comme le ferait une dame de l’aristocratie en refilant une petite pièce à des mendiants -, mais pour faire partie des forces révolutionnaires qui dirigent Cuba aujourd’hui; pour vous mettre sur les épaules la mise en œuvre pratique de la révolution et pour ainsi, en même temps acquérir une expérience peut-être encore beaucoup plus importante que toutes les choses pourtant intéressantes que vous apprenez aux cours. » Le 23 novembre, il dirige la première « journée de travail volontaire » à Cuba. A la fin de 1960, les États-Unis instaurent un embargo commercial total à l’encontre de Cuba. Le Che dirige une délégation officielle cubaine au cours d’un périple effectué dans différents États socialistes de l’Union soviétique et de l’Europe de l’Est à la Chine et à la Corée du Nord. De là, retour en Union soviétique, en Allemagne de l’Est et en Tchécoslovaquie. Au début de l’année 1961, les États-Unis rompent toutes relations diplomatiques avec Cuba. 17 janvier 1961. Au Congo, le Premier ministre nationaliste Patrice Lumumba est assassiné sur ordre des Etats-Unis et de la Belgique. Le 15 avril, les aéroports de Cuba sont bombardés par des avions américains. Le 17 avril a lieu l’invasion de la Baie des Cochons qui se terminera en débâcle pour les États-Unis. 1.500 mercenaires de la CIA envahissent Cuba, soutenus par la flotte et par la force aérienne nord-américaines. Leur but: déclencher une rébellion populaire. Mais au cours de 72 heures, ils sont complètement battus par le peuple cubain. 17 mai 1964. Confronté à de nouvelles actions de sabotage de l’impérialisme dans un port situé au sud, le Che déclare: « Nous avons rendez-vous avec l’histoire, et nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d’être effrayés ! Nous devons garder le même enthousiasme et la même foi. Construire des usines de la main gauche, et brandir le fusil de la droite, et des deux talons, écraser les vers. » En août, le Che parle de la situation au Congo: « Ce qui se passe en Afrique, où il y a deux ans à peine le Premier ministre du Congo a été assassiné et écartelé, c’étaient les monopoles nord-américains qui s’installaient, et la lutte pour la possession du Congo a donc été déclenchée. Pourquoi ? Parce que dans le sous-sol du Congo, il y a du cuivre et des minerais radioactifs. C’est pourquoi on a assassiné un dirigeant populaire qui avait eu la naïveté de croire en la justice sans tenir compte du fait que le droit est chassé par la force. C’est ainsi qu’il est devenu un martyr de son peuple. » Et en novembre: « Aujourd’hui se déroule dans le lointain – mais en même temps très proche – au Congo, une histoire que nous devons suivre et qui peut nous servir de leçon. Hier, les paras belges ont occupé Stanleyville, ils s’y sont livrés à des massacres et leur point d’orgue a été de faire sauter la statue de Lumumba – c’était la raison de ces massacres. » Deux semaines plus tard, le Che parle lors de l’assemblée générale des Nations Unies à New York. II dénonce en termes particulièrement forts le rôle des Nations Unies dans l’assassinat de Lumumba et dans l’installation au pouvoir de Moïse Tshombe en tant que président congolais, sans que l’on tienne compte que ce même homme, grâce à l’aide belge, avait tenté de séparer la province du Katanga du reste de la nation congolaise. « Tous les gens libres du monde entier doivent se déclarer prêts à venger le crime perpétré au Congo. » Première partie: jeunesse (1928-1951) Deuxième partie: premier voyage à travers l’Amérique latine (1951-1952) Troisième partie: second voyage à travers l’Amérique latine (1953-1954) Quatrième partie: la Sierra Maestra (1955-58) Sixième partie: mission au Congo (1965) Septième partie: terminus la Bolivie (1966-1667) Notes (1) ‘Souveraineté politique et indépendance économique,’ 8 mars 1960.

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