CUBA N’EST PAS SEULE FACE AU BLOCUS

« Indépendamment des changements de politique intervenus à Washington, le message que j’apporte ici est que la relation de l’UE avec Cuba est solide, stable et fiable », a déclaré Mme Federica Mogherini, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. À La Havane, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Federica Mogherini, a aujourd’hui 4 janvier 2018, critiqué le blocus exercé par les États-Unis contre Cuba et elle a affirmé qu’il ne fait que détériorer la qualité de vie des personnes. « Les Cubains n’ont pas restés seuls et ne le resteront pas face à ceux qui construisent des murs et ferment des portes », a-t-elle déclaré lors d’une conférence magistrale au Collège universitaire San Geronimo de La Havane. « Indépendamment des changements politiques intervenus à Washington, le message que j’apporte ici est que la relation de l’UE avec Cuba est solide, stable et fiable », a-t-elle ajouté. Et de signaler que l’UE a insisté auprès de son homologue étasunien sur la non-viabilité du blocus et elle a ratifié cette position lors des votes annuels aux Nations unies sur la nécessité d’y mettre fin.

Pour la fonctionnaire, cette politique d’agression ne fait que détériorer la qualité de vie des hommes, des femmes et des enfants cubains. Une politique qu’elle a qualifiée d’« obsolète et illégale ». Le lien entre Cuba et l’Europe continue de changer, mais les aspirations et les défis des deux parties sont semblables, a-t-elle dit, ajoutant qu’elles partagent des principes tels que la justice, la liberté et la solidarité.« Nous avons travaillé ensemble en faveur de différentes causes, telles que la lutte contre le virus Ébola en Afrique, l’Accord de Paris sur le changement climatique et la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », a-t-elle poursuivi.

Au sujet de l’Accord de dialogue politique et de coopération, entré en vigueur à titre provisoire en novembre dernier, elle a indiqué qu’il représentait l’occasion d’élever les liens au niveau qui sont véritablement reflétésparles relations historiques, économiques et culturels étroites entre l’UE et la Plus grande des Antilles. « Il peut être un instrument solide pour soutenir davantage la modernisation économique et sociale de Cuba et ouvrir de nouvelles opportunités d’accroître nos échanges commerciaux et nos investissements et de promouvoir des solutions communes aux défis mondiaux », a-t-elle souligné.

Mme Mogherini a salué les efforts déployés par Cuba pour se remettre des dommages causés par l’ouragan Irma, lesquels ont compté sur l’aide de l’UE.

TROIS VISITES EN TROIS ANSIl s’agit de la troisième visite à Cuba de la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ce qui démontre l’intérêt soutenu des deux parties pour le renforcement et l’élargissement de leurs relations bilatérales, commerciales et culturelles. Mme Mogherini qui est également vice-présidente de la Commission européenne, a également rencontré le ministre du Commerce extérieur et de des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca Díaz, et le ministre de la Culture, Abel Prieto.

Par ailleurs, elle a visité un centre pour adolescents construit récemment dans La Vieille Havane avec des fonds européens et le soutien du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) et du Bureau de l’historien de la ville. Elle a également visité le Centre pour l’interprétation des Relations culturelles entre Cuba et l’Europe, installé au Palacio del Segundo Cabo dans le centre historique. L’UE est le deuxième partenaire commercial de Cuba et un émetteur important de touristes et d’investissements.

L’entrée en vigueur l’année dernière de l’Accord de dialogue politique et de coopération entre les deux parties a ouvert la possibilité de renforcer les relations bilatérales, fondées sur le respect et l’observation du droit international et des principes consacrés par la Charte des Nations Unies, hors de toutes politiques interventionnistes qui interviendraient dans l’ordre intérieur de notre pays. Cet instrument conservera un caractère provisoire jusqu’à sa ratification par les parlements des 28 États membres de l’UE.

Le principal obstacle à la poursuite de l’expansion des relations économiques est le blocus étasunien contre Cuba, dont l’application extraterritoriale a également un impact sur les entreprises européennes. Mme Mogherini a souligné que l’UE ne saurait permettre que ses entreprises subissent des dommages résultant de mesures unilatérales et elle a déclaré que les pays européens continueront à travailler pour qu’il soit levé.

Aujourd’hui, la fonctionnaire doit rencontrer Esteban Lazo, président de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, ainsi que le ministre des Relation extérieures, Bruno Rodriguez Parrilla.

GranmaFR

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