Le Venezuela continuera à gagner

Adán Chávez Frias est professeur de physique, ministre de la Culture du gouvernement Maduro et frère aîné d’Hugo Chávez. Cette semaine, il a publié un message pour le nouvel an.

Nous commençons cette année 2018 avec la conscience et l’optimisme nécessaires pour continuer à affronter les tentatives de coup d’État de l’empire américain et de ses alliés. En ces premiers jours de l’année, la féroce campagne internationale de désinformation sur la situation au Venezuela s’est intensifiée dans le cadre d’un nouveau cycle de pourparlers de paix entre le Gouvernement bolivarien et l’opposition vénézuélienne. Les objectifs de l’opposition apatride et de ses alliés extérieurs restent les mêmes que jamais: premièrement, promouvoir la matrice de la nécessité d’une intervention étrangère dans le pays et, deuxièmement, essayer de démoraliser notre peuple. Quant au premier, il faut continuer à dénoncer devant le monde que le Venezuela est aujourd’hui confronté au siège le plus brutal connu dans l’histoire de notre continent.

Après les retentissantes victoires électorales et politiques de 2017, avec lesquelles les forces révolutionnaires ont réussi à vaincre la violence fasciste, une dangereuse attaque a commencé dans la sphère financière et économique, se cachant derrière un plan génocidaire grotesque. Les groupes économiques transnationaux cherchent à étouffer l’Etat vénézuélien et à l’annuler. Ce que nous vivons, ce n’est pas une attaque contre un gouvernement, mais contre toute une population.

En près de deux décennies, la Révolution bolivarienne a démontré qu’elle est un projet viable de libération nationale avec la perspective d’un socialisme fondé sur la paix, la démocratie et la justice sociale. Les réalisations sont là, concrètes, évidentes, malgré les menaces et les agressions constantes de l’impérialisme. Et avec tous les graves problèmes auxquels nous sommes confrontés dans la sphère économique, et qui sont aggravés aujourd’hui par la crise structurelle du capitalisme, nous continuons d’être le seul pays au monde qui alloue plus de 70% du budget national à l’investissement social, à un moment où le néolibéralisme oblige les gouvernements à annuler leurs programmes sociaux et à supprimer des droits tels que le travail, la santé, l’éducation et les pensions décentes. Il suffit de jeter un coup d’oeil à ce qui se passe ailleurs dans le monde: licenciements, réductions salariales, fermetures d’écoles publiques, démantèlement du système de santé publique; pour constater la grande différence entre notre projet et le leur; c’est-à-dire, entre le socialisme et le capitalisme.

Les déséquilibres graves dont nous souffrons aujourd’hui dans l’espace économique et qui touchent durement le peuple vénézuélien sont le produit d’une conspiration financière internationale non seulement pour renverser la révolution bolivarienne, mais aussi pour miner notre souveraineté et notre indépendance. Ils veulent imposer ici un gouvernement fantoche qui permet le pillage des richesses nationales et surtout de la ceinture pétrolière d’Orinoco, qui abrite la plus grande réserve pétrolière du monde. Cela doit être dit, parce que c’est et c’est toujours le grand dessein des locataires de la Maison-Blanche, depuis que le commandant Chavez a assumé la présidence de la République pour la première fois, c’est-à-dire depuis Bush, en passant par Obama et maintenant avec le funeste Trump. Ça n’ a pas changé.

Ils aggravent maintenant les guerres non conventionnelles en mettant l’accent sur les conflits qui sont amplifiés par les réseaux sociaux. Nous voyons comment ils se rejoignent dans le plan de conspiration, l’extrême droite qui gère ces réseaux et que l’Assemblée nationale répand avec mépris, avec la complicité du gouvernement américain. Les traîtres de la patrie chantent pour leurs maîtres du Nord. Cette tactique a déjà été employée sans succès en 2014, lorsque l’opération terroriste connue sous le nom de « 

La Salida » a commencé avec le but de saper le gouvernement et de générer de l’incertitude parmi notre peuple. Nous ne devons pas minimiser cette réalité, mais nous ne devons pas tomber dans le jeu de la démoralisation. Conscience, organisation et lutte permanente pour continuer à gagner. L’Etat vénézuélien a ratifié qu’ils sont pleinement capables de garantir la paix et de sauvegarder l’intégrité territoriale.

L’attaque impitoyable sur la psyché de la population, engendre angoisse et désespoir. Notre noble, digne et consciencieux peuple résiste héroïquement, tandis que le gouvernement bolivarien fait tout son possible pour faire face à l’agression impitoyable de la bourgeoisie commerciale qui pulvérise les revenus des travailleurs. Le Venezuela a besoin de nous tous, parce que la menace et l’agression sont contre nous tous. Et au-delà de nos différences politiques, les intérêts suprêmes du pays doivent prévaloir. Nous ne pouvons pas permettre à chacun d’entre nous, à nous tous, de se reconvertir en chair à canon pour déclencher une guerre fratricide qui conduirait à la restauration néocoloniale de notre territoire.

C’est ce que l’administration de Trump recherche en sabotant le dialogue. Alors que le gouvernement bolivarien et les délégations de l’opposition se réunissaient en République dominicaine, le sous-secrétaire d’État pour l’Amérique latine, Thomas Shannon, menaçait de nouvelles sanctions financières contre le Venezuela, conjointement avec l’Union européenne. Et pour suivre le scénario, l’extrême droite appelle à nouveau à la violence.

Pour aucune raison, nous ne pouvons tomber dans le piège de la violence, dans le schéma de la « guerre des chiens » qu’ils veulent appliquer pour même diviser la patrie. Nous devons tous faire appel au calme et à la solidarité pour regagner la confiance dans la nation, dans notre capacité en tant que peuple à surmonter les difficultés, comme nous l’avons déjà démontré tout au long de notre histoire. Aujourd’hui, plus que jamais, je suis convaincu qu’en tant que peuple, nous serons capables de grandir, de nous dépasser et de rendre nos conquêtes durables, meilleures et impérissables.

Ceux qui s’opposent à nous mais aiment ce pays comme nous le faisons, nous devons les appeler à l’unité nationale, pour garder l’esprit national haut, l’âme nationale, afin d’éviter ce que veulent nos ennemis: la lutte de frère contre frère, de peuple contre peuple. Nous ne pouvons pas permettre la destruction de l’Etat-nation et l’anéantissement de la République.

Aux secteurs révolutionnaires et patriotiques, il faut les invoquer pour maintenir l’unité afin de faire face aux menaces intérieures et extérieures. Notre pays est aujourd’hui libre et souverain et nous le défendrons par nos vies si nécessaire. Nous ne reculerons pas dans les avances et les conquêtes sociales obtenues et nous ne serons plus jamais sous la tutelle impériale pour décider de notre destin.

Nous venons d’une lignée de libératrices et de libérateurs. Avec eux, nous avons un engagement éternel: défendre la paix, l’indépendance et la souveraineté de notre belle patrie. Le Venezuela a été pour eux un jour de liberté. Aujourd’hui et demain il continuera à l’être pour eux, parce que leur exemple nous interpelle et nous conduit, parce que leur victoire a été faite nôtre et qu’il nous appartient de la rendre éternelle.

Il est temps de revenir aux racines qui nous ont conduits à initier la première Révolution socialiste du XXIe siècle; il est temps de garder un moral élevé; il est temps de faire preuve de lucidité. Parce que nous sommes sûrs d’une chose: dans le passé, nous ne reviendrons jamais!

Avec Chavez Toujours!¡Vive la Patrie!

Caracas, 14 janvier 2017CubadebateTrad. : Bernard Tornare

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