On ne peut pas l’ignorer : Notre société se trouve dans une spirale de crises à tous les niveaux, qui se renforcent mutuellement. L’économie mondiale est dans une impasse (crise économique), ce qui augmente la pauvreté et l’inégalité, la capacité de la terre est sous pression (crise écologique) et partout dans le monde des organismes internationaux non élus imposent l’austérité aux communautés (crise de la démocratie).
Ce constat peut induire un défaitisme et de la passivité. On peut s’aligner sur la thèse TINA (There Is No Alternative) des puissants, ou l’on peut défendre un modèle sociétal alternatif.
Initiative Cuba Socialista choisit résolument cette deuxième option. Car Cuba montre qu’il existe vraiment une alternative. Nous prenons Cuba à cœur, non parce que nous sommes des adeptes d’un exotisme caraïbe, mais à cause de son modèle sociétal différent. Nous affirmons notre solidarité avec une petite île qui montre qu’une autre voie est possible. Malgré une situation économique difficile — engendrée par le blocus des États-Unis et l’héritage colonial —, Cuba réussit à donner la priorité au bien-être de ses citoyens. En outre, il pratique la solidarité dans nombreux pays du monde. Évidemment, cela a tout à voir avec le projet sociétal de la révolution cubaine. Même pendant la grave crise des années 90, Cuba a été capable de préserver tous les équipements sociaux,l’enseignement gratuit et les soins de santé gratuits. À Cuba, « Where the 99 % rule » le bien-être n’est pas soumis à l’austérité.
En tant qu’organisation de la société civile belge active au niveau de la solidarité internationale nous soutenons également volontiers l’initiative citoyenne de Tout autre Chose. Le choix du nom à lui seul met déjà en lumière les contradictions auxquelles nous sommes confrontés. Nous espérons pouvoir mobiliser nos membres lors des différentes actions de la résistance sociale qu’attend encore notre pays.
Dans les années à venir, nous voulons mettre en évidence le projet sociétal cubain, qui ne répercute pas la crise sur les travailleurs, et le soutenir en tant qu’alternative stimulante. Cela ne veut pas dire que nous considérons que Cuba soit un modèle parfait. Les Cubains sont des êtres humains, et les êtres humains font des erreurs. Mais nous pouvons apprendre bien des choses de ce qu’ils ont réalisé.
Voilà pourquoi nous disons :Viva Cuba ! Un autre monde est possibleNotre campagne vise trois axes liés de façon essentielle :le développement durable-Justice socialeDémocratieLe développement durableDepuis des années, la société cubaine s’engage en priorité pour le bien-être de l’homme et la protection du climat. Cet engagement porte ses fruits. Dans les études des organisations renommées comme les Nations Unies et le WWF, Cuba est toujours présenté comme un des rares pays du monde ayant atteint un niveau de développement durable. L’essentiel du développement durable est que la politique donne priorité à un environnement sain en respectant l’homme et la nature, et qu’elle promeut cela avec la participation active de la population.
En 2011, ICS lançait d’ores et déjà la campagne :« Cuba, une expérience de développement durable ». Aujourd’hui, ce thème n’a rien perdu de sa valeur. Au contraire ! Dans son dernier livre No Time, Naomi Klein dit clairement qu’aujourd’hui le mouvement pour le climat ne peut pas se contenter de dire « non » au changement climatique, mais qu’il doit également offrir des alternatives. C’est la raison pour laquelle nous allons donner un nouveau caractère à cette campagne et en faire pleinement la promotion en vue du grand sommet de l’environnement qui aura lieu à la fin de cette année à Paris. Vous êtes avec nous ? Voulez-vous participer à ce groupe de travial au sein d’ICS ? Contactez isabelle.vanbrabant@cubanismo.netJustice socialeDans une société de justice sociale, tous ont des chances et droits égaux à la satisfaction des besoins de base (sécurité, éducation, sécurité alimentaire, santé…). Ainsi le bien-être de tous est assuré.
Cuba, pays à taille humaine. Les autorités y mènent une politique qui s’oppose aux dictats des multinationales, elles tiennent les rênes de l’économie et garantissent un niveau de vie acceptable à tous. Il n’y a pas de super nantis, mais il n’y a pas de pauvreté extrême non plus que l’on voit dans la plupart des pays voisins. Par conséquent, l’éducation, la santé publique, la sécurité ainsi que le développement culturel et sportif y sont d’un niveau exceptionnel. Saviez-vous, par exemple, que Cuba a atteint la plupart des Objectifs du Millénaire ? Beaucoup de pays occidentaux peuvent en prendre de la graine.
La justice sociale n’a pas de frontières. Même à un moment où Cuba souffrait énormément de la crise mondiale, il a tout de même décidé d’investir davantage dans les soins de santé, non seulement à l’intérieur du pays mais également à l’extérieur. Ainsi, Cuba, en tant que petit pays pauvre du tiers monde, s’est montré exemplaire au niveau mondial dans la lutte contre le virus Ebola. Tout cela est le résultat de choix politiques.
Grâce à Cuba et au Venezuela, l’ALBA a vu le jour. Ce projet d’intégration régionale de l’Amérique latine est une des plus importantes contributions de Cuba. Il offre une alternative au modèle économique de la mondialisation d’inspiration néolibérale. L’ALBA se base sur la conception que la mondialisation ne peut pas être laissée au secteur privé, mais qu’elle doit être gérée par les autorités en vue de la maximalisation du bien-être de ses citoyens. Et cela nous ramène à… la justice sociale.
ICS croit en des sociétés à la mesure de l’homme ! Il est important de mettre en évidence les bons exemples comme Cuba et l’ALBA ainsi que les initiatives des gouvernements progressistes de l’Amérique latine. Car ils s’engagent — avec des hauts et des bas — pour une société plus humaine, libérée du joug des États-Unis. ICS soutient en particulier la révolution bolivarienne au Venezuela.
DémocratieUne société démocratique implique le peuple dans la politique et lui permet d’y participer. Une démocratie partant de la base, où la participation et le contrôle sont au centre.
Contrairement à ce que les grands médias nous veulent faire croire, Cuba a un régime démocratique très développé. Il ressemble un peu à notre système, mais il y a surtout beaucoup de différences. À Cuba, il y a un lien fort entre les élus et la population locale ; les élus ne constituent pas une classe professionnelle distincte mais ils sont composés de travailleurs ordinaires. Les Cubains qui ont le droit de vote sont impliqués à la constitution des listes électorales locales et ils peuvent également révoquer leurs élus. Nous invitons tous ceux qui veulent avoir un autre regard sur la démocratie à examiner le système cubain. Nous allons en tout cas en parler régulièrement sur notre site.À Cuba, le syndicat aussi fonctionne d’une tout autre façon qu’en Europe. Ce n’est pas un syndicat de combat qui exerce un contrôle sur les patrons mais un partenaire de la politique que les travailleurs cubains eux-mêmes désignent.
Si vous voulez collaborer avec notre campagne syndicale, contactez erwin@cubanismo.netLa démocratie, cela veut dire aussi que l’on décide de façon souveraine, en tant que peuple et nation, de son propre modèle de société. Bien que Cuba ne se laisse rien imposer de la part des entreprises multinationales et des organisations néo-libérales internationales, il subit des restrictions importantes de son droit d’autodétermination à trois niveaux :le blocus économique et financier des États-Unisla subversion interne fomentée par les États-Unisl’occupation par les États-Unis de la baie de Guantánamo depuis 1903Si vous voulez participer à notre campagne pour un Cuba libre d’ingérence étrangère, contactez ics@cubanismo.net