Il n’y a pas de crise humanitaire au Venezuela mais les médias ne veulent pas le savoir

L’expert indépendant de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour la Promotion d’un Ordre International Démocratique et Egalitaire Alfred de Zayas a conclu après sa visite au Venezuela que ce pays ne subit pas de crise humanitaire à la différence de pays d’Afrique ou d’Asie où il y a des conflits armés et la famine.« J’ai comparé les statistiques du Venezuela avec celles des autres pays et il n’y a pas de crise humanitaire. Bien sûr, il y a des pénuries, de l’angoisse et un mauvais approvisionnement mais celui qui travaille pour les Nations Unies et connaît la situation de pays d’Asie, d’Afrique et de certains pays d’Amérique, sait que la situation au Venezuela n’est pas une crise humanitaire, » a soutenu Zayas dans une interview accordée à Telesur.

L’expert indépendant est arrivé au Venezuela le 27 novembre dernier et a rencontré des fonctionnaires du Gouvernement, des victimes des violations des droits de l’homme et de al violence de ce qu’on appelle les guarimbas (protestations violentes de l’opposition) pour connaître la situation politique, économique et sociale du pays.

Il a expliqué que bien que beaucoup pensent que le pays est au bord du désastre comme le montrent les médias à l’étranger, « le Venezuela subit une guerre économique, un blocus financier un haut niveau de contrebande et bien sûr, a besoin de la solidarité internationale pour résoudre ces problèmes. »

De plus, il considère que la communauté internationale doit travailler de façon solidaire avec le Venezuela pour faire lever les sanctions « parce que ce sont elles qui aggravent la mauvais approvisionnement en aliments et en médicaments. Il est insupportable de penser qu’au moment où il y avait une crise de malaria en Amazonie vénézuélienne, la Colombie a bloqué la vente de médicaments et le Venezuela a dû les obtenir en Inde.

L’expert a affirmé que le discours actuel des porte-paroles des Etats-Unis sur la crise humanitaire, en plus de ne pas être valable, n’a pour but que le changement de régime au Venezuela : « Depuis 1999, une série d’Etats veulent le changement de régime au Venezuela, c’est un désir de détruire la Révolution Bolivarienne et d’abroger toutes les lois sociales adoptées sous les mandats de (Hugo) Chávez et de (Nicolás) Maduro. »« C’est comme si je n’étais pas allé au Venezuela »

Zayas a dénonce le fait qu’on passe sous silence sa visite au Venezuela dans les médias dominants qui, à son avis, n’ont pas intérêt à transmettre une image complète de la situation dans le pays.

L’expert a raconté à Telesur qu’il est normal, étant donné qu’il est un ancien haut fonctionnaire des Nations Unies, secrétaire du Comité des Droits de l’Homme et chef du département des réclamations du haut commissariat de l’ONU que, quand il se prononce sur un sujet, des médias comme la BBC et The New York Times recueillent et publient ses déclarations.

Cependant, « dans le cas du Venezuela, aussi bien CNN que la BBC m’ont ignoré, c’est comme si ma visite au Venezuela n’avait jamais eu lieu, comme si je n’y étais pas allé, » ce qu’il qualifie de manipulation publique et il ajoute que seuls Telesur et Spoutnik l’ont interviewé.

Celui qui est également historien a noté que certaines organisations qu’on appelle non gouvernementales « mais dont la loyauté est douteuse » ne veulent pas d’experts indépendants, « elles veulent des experts qui accusent le pays à condamner, c’est pourquoi quand on m’a nommé et que ça a été su à l’étranger, elles ont dit que je n’étais pas le bon rapporteur pour parler du Venezuela. »« J’ai reçu des lettres d’insultes à l’annonce de ma visite au Venezuela »

Le bureau des Nations Unies a reçu de l’étranger des lettres de réclamations à propos de la visite de Zayas au Venezuela dans lesquelles on exigeait qu’il enquête sur certains points : « J’ai considéré cela comme une ingérence dans mon indépendance, c’est moi, la rapporteur, c’est moi qui fixe mon programme, je sais quelles informations sont pertinentes pour mon rapport, je ne veux pas qu’on me dicte le rapport et certaines organisations non gouvernementales m’ont laissé entendre de façon peu courtoise par des lettre d’insultes, ce qu’il fallait faire quand je serai au Venezuela. »

Pour élaborer son rapport, Zayas a rencontré les secteurs de l’opposition, Fedecámaras, la société civile et l’Eglise. Il a parlé avec 16 ministres du Gouvernement, s’est rendu dans les Missions Sociales et dans les supermarchés « pour avoir une impression incomplète en 8 jours mais de bonne fois, pour m’informer sur la situation. »

Il a constaté qu’il y a des problèmes d’approvisionnement, de distribution des aliments et des médicaments mais que le plus grave, ce sont les sanctions et la guerre économique parce que elles aggravent la contrebande de médicaments et d’aliments subventionnés sur la frontière avec la Colombie.

Telesurtrad.: Françoise Lopez pour Bolivar Infos

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