Hier, les Cubains ont choisi un nouveau parlement qui désignera un successeur de Raoul Castro.

Bien que, à Cuba, le vote ne soit pas obligatoire, environ 90 pour cent des électeurs se sont rendus aux urnes, le 11 mars, pour choisir leurs députés aux Assemblées provinciales et à l’Assemblée nationale (parlement). Le 19 avril, les députés de l’Assemblée nationale éliront à leur tour le Conseil d’Etat, dont le président sera le nouveau président de Cuba. L’ensemble du processus électroal est dirigé par les grandes organisations sociales, la société civile pour dire ainsi. Contrairement à ce qui est obstinément prétendu, le parti communiste cubain ne joue pas un rôle direct dans ce processus. Tous les candidats sont proposés par le peuple, soit de façon directe dans les quartiers, soit par le biais des commissions électorales.

Comment sont élus les députés des Assemblées provinciales ?

Chacune des 168 communes a proposé ses candidats. Dimanche 11 mars, ils ont été soumis au vote direct pour être élus en tant que députés à l’Assemblée provinciale. Une assemblée provinciale compte au moins 75 députés. Cela varie par province, en fonction du nombre des habitants. Dans les provinces comptant plus de 750.000 habitants et jusqu’à 1,5 million habitants, un député par 10.000 habitants est élu. Dans les provinces ayant moins de 750.000 habitants, le nombre de députés est déterminé par le nombre d’habitants dans la province divisé par 75. Dans les communes de moins de 15.000 habitants, il y a toujours 2 députés.

Comment les Cubains élisent-ils leur parlement ?

Les parlementaires sont élus par vote direct des habitants de la commune. Il y a un mandat parlementaire par 20.000 habitants d’une commune. Dans les communes comptabilisant moins de 30.000 habitants, il y a toujours deux mandats parlementaires. Au total, 605 parlementaires sont élus parmi plus de 12.000 candidats proposés dans les 970 assemblées plénières de tout le pays. 47,4 pour cent d’entre-eux ont été élus en octobre, dans leurs circonscriptions locales ; l’autre moitié a été élue dans les organisations sociales de la société civile : les syndicats, le mouvement des femmes et des étudiants, le mouvement des comités de quartier, …

Comment les Cubains élisent-ils le président du pays ?

Pour devenir président du Conseil d’Etat, ou Président, le candidat doit donc passer par plusieurs élections auxquelles participent le peuple ou ses représentants. Le parcours est initié lorsque la personne est proposée, dans la réunion plénière d’une organisation de masse ou dans une commune, comme candidat à l’Assemblée nationale. La commission électorale, constituée par des représentants de la société civile et toujours sous la présidence du syndicat, parvient ainsi à une proposition de la liste des candidats.

Après, les conseils communaux décident, par le biais d’un vote direct et public, s’ils valident ou non les candidats. Toutes les propositions doivent obtenir plus que la moitié des voix des représentants présents. Si la liste des candidats proposée, ou si un des candidats proposés n’est pas adopté, la Commission est chargée d’introduire une nouvelle proposition.

Après l’élection du parlement, la Commission nationale de nomination invite les parlementaires à proposer dans son sein des candidats au Conseil d’Etat, qui comprend 31 personnes. Le Conseil d’Etat est l’organe qui représente le parlement entre ses sessions. Ensuite, il y a un débat public sur chaque candidat, et finalement un vote libre et secret au sein du parlement où les 31 candidats ayant la majorité des voix sont élus au Conseil d’Etat. Ensuite, le Conseil d’Etat choisit dans son sein un président, qui est aussi le Président de Cuba. Lorsque le président ne sait plus exercer son mandat, il est remplacé par le premier vice-président. Le président cubain a donc une autre fonction que celle du président étasunien ou français, par exemple.

Dans tout ce processus, la population est étroitement impliquée, par le biais des réunions de quartier, dans les organisations sociales et, bien entendu, lors des élections. Ceci explique le taux élévé de participation au vote non obligatoire. Et ceci explique aussi le grand soutien de la population aux dirigeants élus. Telesur et Granma

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