Carlos Fernandez de Cossío, directeur général des États-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères a souligné dans des déclarations à la télévision nationale que les propos offensifs de Mike Pence à l’égard de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua démontrent que la doctrine Monroe «L’Amérique aux Américains » datant du 19e siècle est toujours dans la tête des voisins du Nord.
Mike Pence a qualifié de Nuage noir de tyrannie, nos trois pays au cours d’une réunion de l’OEA. A ce sujet, Carlos Fernandez de Cossio a signalé :«Ce que les États-Unis ont fait, dans la pratique, est nous rappeler à nous, les Latino-américains, que la doctrine Monroe est si d’actualité qu’elle l’a toujours été. Le vice-président des États-Unis a non seulement attaqué Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, mais aussi débité le grand mensonge comme quoi les États-Unis ont un engagement de longue date envers la démocratie et la liberté dans notre continent. Il a dit en plus que les États-Unis ont été un bon voisin dans notre hémisphère et que son gouvernement appui le peuple de Cuba.
Cela a été dit par le représentant d’un pays qui a renforcé le blocus de Cuba avec lequel il cherche à étouffer l’économie cubaine et avec ça tenter de réduire par la faim et la misère le peuple cubain. Et il l’a dit ni plus ni moins qu’au sein de l’OEA, l’Organisation des États Américains, une institution connue pour sa complicité avec les crimes les plus atroces commis dans cet hémisphère, pour son soutien aux coups d’État, aux dictatures les plus brutales, à des exactions comme l’assassinat, la torture, les disparitions forcées.
Les États-Unis prétendent trouver des justifications pour appliquer de vieilles recettes avec lesquelles ils ont pendant longtemps limité le développement de notre continent et entravé l’indépendance des nations de la région. Les États-Unis s’opposent bien entendu aux pays, aux gouvernements qui appliquent des politiques publiques en faveur de la population mais qui ne comblent pas les intérêts et les ambitions de l’impérialisme pour notre région.
Ils ne réalisent pas que l’Amérique Latine a changé, que cette Amérique Latine est une autre et que leur politique est vouée à l’échec. »
RHC