« On ne peut pas nier que Cuba a progressé dans le domaine des soins de santé », a déclaré Bernie Sanders dimanche dernier, lors d’un entretien accordé au programme 60 Minutes sur la chaîne de télévision américaine CBS.À cette occasion, le présentateur, Anderson Cooper, a demandé au candidat à la présidence de s’expliquer sur ses propos élogieux vis-à-vis de certains programmes sociaux de Fidel Castro. Des propos tenus en 1985. Dans un clip vidéo datant de près de trente ans, Sanders déclarait : « Fidel Castro a envoyé les enfants à l’école, leur a donné accès à des soins de santé et a complètement transformé la société ».
Bien que Sanders, qui se définit comme un socio-démocrate, soit très clair quant au fait que son « socialisme » de prédilection soit plus proche de celui appliqué au Danemark, en Finlande ou en Suède que de celui du Venezuela ou de Cuba, il a également souligné qu’« il serait injuste de dire simplement que tout est mauvais sur l’île ».« Savez-vous ce que Fidel Castro a fait dès qu’il est arrivé au pouvoir ? Il a mis sur pied un programme d’alphabétisation à grande échelle ». Bernie Sanders faisait ainsi référence à la révolution culturelle grâce à laquelle le dirigeant cubain a alphabétisé toute la population cubaine en un an seulement (en 1961) et rendu l’enseignement gratuit et accessible à tout le monde.
Le 17 octobre 1962, lors de l’inauguration de l’Institut des sciences fondamentales et précliniques Victoria de Girón, Fidel Castro annonçait que son gouvernement avait décidé de fournir une assistance médicale à l’Algérie et d’y envoyer 50 médecins. « Aujourd’hui, nous pouvons en envoyer 50. Dans huit ou dix ans, allez savoir combien, et ainsi nous pourrons aider les peuples qui sont nos frères », affirmait-il alors. Soixante ans plus tard, Cuba a envoyé plus de 400 000 travailleurs médicaux dans 164 pays et formé gratuitement plus de 35 000 personnes venues de 138 pays.
Comme on pouvait s’y attendre, les déclarations de Bernie Sanders ont provoqué des réactions acerbes de la part des Cubains américains du sud de la Floride, farouchement opposés à tout rapprochement entre les États-Unis et l’île.
En 2016, Sanders se déclarait favorable à des relations diplomatiques avec Cuba, qui, selon lui, « amélioreraient la vie des Cubains tout en aidant les États-Unis ». Il a par ailleurs réitéré sa position en faveur d’une levée du blocus, que les gouvernements américains, tant démocrates que républicains, maintiennent depuis soixante ans.
Cubainformacion