Nul ne doit oublier l’Histoire. À un moment où l’impérialisme étasunien et ses alliés dans la région tentent d’étouffer l’utopie qui affirme qu’ « un monde meilleur est possible », la Révolution cubaine et son peuple héroïque résistent coûte que coûte, convaincus de la justesse de leurs idéaux.
NUL ne doit oublier l’Histoire. À un moment où l’impérialisme étasunien et ses alliés dans la région tentent d’étouffer l’utopie qui affirme qu’ « un monde meilleur est possible », la Révolution cubaine et son peuple héroïque résistent coûte que coûte, convaincus de la justesse de leurs idéaux, et célèbrent avec fierté le 66e anniversaire de l’attaque des casernes Moncada à Santiago de Cuba et Carlos Manuel de Céspedes à Bayamo.
Cette action glorieuse changea à jamais le cours de toute une nation, sa grandeur dépassa les frontières nationales et ouvrit une nouvelle étape dans l’histoire de Notre Amérique.
La justesse de ses idées révolutionnaires conduisit la Génération du Centenaire de José Marti, dirigée par le commandant en chef Fidel Castro Ruz, à exposer sans crainte sa vie et à semer les graines de ce changement historique extraordinaire qui, malgré l’échec de l’action militaire, devint réalité quelques années plus tard.
Une audacieuse prouesse contre la dictature sanglante et pro-étasunienne du général Fulgencio Batista, qui fit prendre conscience aux masses de la nécessité de la lutte armée pour transformer la réalité nationale catastrophique de l’époque, et grâce à laquelle les Cubains ouvrirent la voie vers la libération complète de la Patrie. Une épopée qui, nécessairement, de par sa projection et sa signification, devint un exemple pour les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, en lutte pour obtenir, comme le l’avait déclaré notre Héros national José Marti, leur seconde et définitive indépendance.
L’action par les armes apportait son soutien à un programme d’orientation progressiste, dans lequel se concrétisaient les aspirations les plus importantes de transformation socio-économique et politique possible dans la conjoncture nationale de l’époque et que Fidel a magistralement résumées dans son plaidoyer historique d’autodéfense lors du procès fallacieux, qui s’ouvrit le 16 octobre 1953, auquel il fut soumis après l’assaut de la caserne Moncada. « Condamnez-moi, peu importe, l’Histoire m’acquittera ! »
Action et programme répondaient à l’analyse marxiste-léniniste préalable des conditions objectives et subjectives dominantes. Ces conditions mûrirent tout particulièrement après le coup d’État pro-impérialiste du 10 mars 1952, qui avait pour but d’empêcher un parti majoritaire, à orientation réformiste, d’accéder au pouvoir à travers des élections, convoquées dans le cadre de ladite « démocratie représentative », que ce même régime bourgeois soumis aux États-Unis n’a pas respecté.
Le revers tactique subi le 26 juillet 1953, bien que n’ayant pas atteint les objectifs militaires prévus par l’action, ne modifia pas les résultats historiques de cet événement, qui furent définitivement inscrits dans les annales du processus révolutionnaire cubain.
Face aux murs de la caserne de la caserne Moncada, à Santiago de Cuba, une ville de longue tradition durant les précédentes batailles pour l’indépendance de l’île, et durant l’action menée simultanément contre les casernes de la ville de Bayamo, s’ouvrit une étape de lutte armée, qui ne prit fin qu’avec le renversement total de la tyrannie de Batista à l’aube de 1959.
La conviction profonde et la confiance dans les idées qui animèrent cet événement glorieux prévalurent et l’attaque de la Moncada devint l’antécédent et l’expérience précieuse de deux autres événements décisifs ultérieurs : l’expédition du yacht Granma, qui était partie du pays frère du Mexique, et la guérilla dans les montagnes, qui serait la principale forme de l’action révolutionnaire, laquelle aurait le ferme soutien du mouvement clandestin auquel s’associera le pays tout entier.
Selon Fidel la lutte du peuple cubain pour la libération n’a pas commencé ce jour-là : « la marche héroïque entreprise en 1868 par Céspedes fut relancée, et poursuivie plus tard par cet homme exceptionnel dont le centenaire fut commémoré précisément cette année-là, l’auteur intellectuel de la Moncada, José Marti », affirma-t-il.66 ans après l’attaque de la Moncada, considérée par beaucoup à l’étranger comme à Cuba comme un impossible « assaut du ciel », cette journée patriotique invite les Cubains à une réflexion profonde sur le passé, le présent et surtout l’avenir de la lutte révolutionnaire sur la voie de la construction d’un pays au socialisme prospère et durable, dans lequel nous atteindrons la plus grande part possible de justice sociale.
Source : Granma