En 1959, le Che s’est rendu à Gaza à l’invitation de Gamal Abdel Nasser, alors président de l’Égypte, qui avait convoqué la conférence de Bandung en 1955. Nasser était le principal promoteur du « socialisme arabe » et l’un des leaders reconnus du Mouvement des Non-Alignés, dont Cuba est devenu membre. Le Che a été accueilli à Gaza avec beaucoup d’enthousiasme par les chefs de la résistance arabe, comme Abdullah Abu Sitta, chef des Fedayins. Le Che a affirmé qu’il s’agissait d’une question « compliquée », parce que les nouveaux colons israéliens occupaient déjà les maisons des Palestiniens expulsés. « Il n’y a pas d’autre voie que celle de la résistance à l’occupation », a-t-il déclaré, proposant de fournir des armes et des entraînements pour soutenir la libération de la Palestine. Les liens entre la Palestine et Cuba sont toujours restés très étroits depuis lors. L’île a offert des bourses d’études à des étudiants et accordé la citoyenneté à des exilés palestiniens. Lors de l’offensive israélienne contre Gaza en 2014, Cuba a envoyé une importante aide humanitaire au Moyen-Orient.
La figure de « Che » Guevara est toujours bien présente dans les camps de réfugiés palestiniens à Beyrouth et dans les rues de Palestine. Pour les jeunes en particulier, il est un symbole de libération, de révolution, d’indépendance et de résistance. Encore aujourd’hui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez, l’État des Caraïbes fait savoir que « Cuba condamne fermement les bombardements aveugles d’Israël sur la population palestinienne de Gaza ».
Cubanismo.be se joint à cette ferme condamnation et s’oppose également à la couverture médiatique qui dépeint les événements en Palestine comme un conflit entre deux groupes de population, invoquant sans cesse « le droit à l’autodéfense de l’État d’Israël ».
Comme le Che l’avait compris, il est question ici de décennies de crimes de guerre continus, perpétrés par l’État israélien : annexions et détentions illégales, tortures, exécutions, déportations, nettoyage ethnique et blocus contre une population vivant sous l’occupation.
La communauté internationale doit condamner sans équivoque l’État occupant qu’est Israël, et mettre fin à l’anéantissement du peuple palestinien. Elle doit imposer des sanctions contre les violations flagrantes et continues des nombreuses résolutions de l’ONU, commises par l’État israélien.