Au bout de 5 mois de présidence, Biden n’a encore levé aucune des 243 « sanctions » supplémentaires imposées par Trump à Cuba, dont 55 l’ont été en pleine pandémie.
Antony Blinken, le secrétaire d’Etat de Joe Biden, a quant à lui annoncé qu’il dénoncerait les « violations des droits humains sur l’île » lors de la 51e conférence du Conseil des Amériques et, la semaine dernière, la Maison Blanche a de nouveau désigné Cuba comme pays ne participant pas aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme, aux côtés de l’Iran, de la Corée du Nord, de la Syrie et du Venezuela.
Marco Rubio, le conseiller de Trump sur Cuba, a déposé la semaine dernière avec le « démocrate » Bob Menendez un projet de loi visant à interdire aux tribunaux américains d’accorder aux individus ou aux entreprises des droits sur des noms de marque « nationalisés par l’État cubain ». Cette proposition intervient précisément la semaine où Oxfam appelait les États-Unis à commencer enfin à lever le blocus, dénonçant son coût humanitaire élevé, en particulier lors de la pandémie de Covid.
Joe Biden avait toutefois soutenu expressément l’ouverture d’Obama lorsqu’il en était le vice-président. En campagne électorale, l’année dernière, il avait également promis de s’atteler à nouveau à ce compromis. Il sait également que, malgré plus de 60 ans de sanctions, les États-Unis ne parviendront jamais à imposer leur volonté à Cuba. Un statu quo par rapport à Cuba pourrait cependant lui servir à s’attirer les bonnes grâces des républicains sur d’autres questions.
En plus d’Oxfam, des groupes de réflexion américains tels que le Washington Office on Latin America (WOLA) et le Cuba Study Group (CSG) demandent également à Joe Biden d’abandonner au plus vite l’impasse du blocus.