L’objectif est clair : intervenir militairement.

Imaginez un instant : un groupe de Belges organise une manifestation à Bruxelles avec des banderoles réclamant une intervention humanitaire de l’Allemagne parce que le gouvernement belge ne fait pas son devoir … Ne seraient-ils pas bien vite arrêtés et jugés pour trahison ? Sans doute que si, et à juste titre. C’est exactement ce qu’il s’est produit à Cuba le 11 juillet. Les médias étasuniens font tout ce qu’ils peuvent pour présenter ces événements comme des manifestations pacifiques « violemment réprimées » par le gouvernement cubain. Des photos montrent toutefois d’une part des manifestants retournant des véhicules de police. Par ailleurs, il n’y a pas eu d’utilisation de gaz lacrymogènes, de balles (en caoutchouc), de matraques ou d’arrestations massives. Seuls quelques-uns des intervenants les plus violents ont été arrêtés.

Les puissances impériales et leurs mercenaires s’époumonent sur la nécessité d’une intervention humanitaire pour remédier à la situation sanitaire. L’objectif ultime est sans le moindre doute possible une intervention militaire dans la nation des Caraïbes.Ça, c’est ce dont rêvent les annexionnistes de toujours, qui appellent de leurs vœux une invasion de Cuba par les marines yankees, comme le révèle clairement El Nuevo Herald* dans sa manchette du 12 juillet.

Plus de 500 000 personnes souhaitent une intervention militaire à CubaLa manœuvre pour y parvenir est claire comme de l’eau de roche : provoquer un incident qui mettra le feu aux poudres et entraînera suffisamment de violence pour « justifier » une intervention.

Ceux qui tweetent et publient des messages affirmant que la révolution inciterait la population cubaine à recourir à la violence contre les manifestants (des informations totalement fausses) sont les mêmes qui appellent et souhaitent une intervention militaire sanglante à Cuba.

Le célèbre analyste informatique espagnol Julián Macías Tovar a analysé en profondeur la féroce campagne numérique de ces derniers jours contre la révolution cubaine. Elle a été lancée depuis l’étranger, avec pour contact principal l’Argentin Agustín Antonelli, un homme politique de droite qui a participé à plusieurs opérations contre des responsables politiques de gauche en Amérique latine.

Le premier compte à utiliser le hashtag #SOSCuba par rapport à la situation du COVID dans le pays était basé en Espagne. Les 10 et 11 juillet, ce compte a envoyé plus de mille tweets, avec un rythme automatique de 5 retweets par seconde.

Tovar souligne dans ses recherches méticuleuses que des tweets ont été envoyés pour inciter les artistes à relayer activement le hashtag #SOSCuba et l’appel à protester contre les morts causés par le COVID et le manque de moyens médicaux. Ce tweet a reçu plus de 1100 réactions, pratiquement toutes provenant de comptes à peine créés ou créés depuis moins d’un an. Plus de 1 500 des comptes ayant participé à l’opération avec le hashtag #SOSCuba ont été créés entre le 10 et le 11 juillet.

Toute cette opération a été menée avec un usage intensif de robots, d’algorithmes et de comptes créés spécialement pour l’occasion. C’est très clair : la révolution ne cédera pas la rue à ceux qui veulent des bottes étasuniennes sur le sol cubain. Elle défendra la souveraineté et l’indépendance d’une nation qui a lutté si farouchement pour la conquérir.

C’est la raison pour laquelle Cubanismo.be vous appelle à un rassemblement à la gare centrale de Bruxelles ce jeudi, à 17h30. Une manifestation pour Cuba, le peuple cubain, sa révolution et son gouvernement. Cuba sí! Yankee No!* Le journal hispanophone le plus lu aux États-Unis et très influent en Floride, où vit une importante communauté cubaine.

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