Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a rejeté jeudi les déclarations du haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, sur les émeutes du 11 juillet, avertissant qu’il « ment et manipule » dans ses déclarations sur Cuba, tout en « n’osant pas nommer le blocus génocidaire des États-Unis » qui constitue également une violation de la souveraineté européenne.
La déclaration de M. Borrell reproduit la matrice impériale de « répression des manifestations pacifiques » à Cuba, rend le gouvernement responsable de la « souffrance » actuelle du peuple cubain et appelle à des réformes économiques internes, sans mentionner une seule fois le blocus criminel des États-Unis contre Cuba, que les pays européens ont récemment rejeté en bloc aux Nations unies.
Dans une déclaration publiée jeudi, le bloc des 27 pays de l’UE a exprimé son « soutien sans équivoque » aux participants aux émeutes du 11 juillet et a appelé à la libération des personnes arrêtées. Elle ferait mieux de s’occuper de la répression policière brutale dans l’UE.
Le texte considère que la levée des restrictions imposées aux voyageurs apportant des quantités illimitées de nourriture et de médicaments sur l’île est un « bon pas dans la bonne direction ». Dans le même temps, évoquant la nécessité de réformes, il considère comme utile « l’assouplissement des restrictions extérieures, y compris sur les envois de fonds et les voyages », sans toutefois indiquer l’origine de ces restrictions.
La déclaration ignore les accusations de Cuba selon lesquelles le gouvernement de l’État de Floride et d’autres entités étasuniennes sont impliqués dans le financement et la promotion de milliers de fausses nouvelles et la manipulation des réseaux sociaux pour créer une explosion sociale dans le pays. Il n’y a rien sur la croisade politico-communicationnelle impliquant des laboratoires de médias basés aux États-Unis, ce que le ministère cubain des affaires étrangères a dénoncé à plusieurs reprises.
Dans la situation actuelle d’agression contre Cuba, et contrairement à l’UE, les gouvernements du monde entier ont directement désigné les conséquences du blocus et la politique agressive de Washington comme la cause principale de la crise actuelle du pays.
Cubadebate