Histoire du plus long blocus de l’histoire mondiale, toujours en cours.

Il y a 60 ans hier jour pour jour, les États-Unis imposaient leur blocus sur Cuba. Une manière de punir et d’affaiblir un pays qui avait choisi une autre voie que celle du capitalisme. Mais malgré toutes les restrictions, Cuba a atteint un niveau de développement inégalé dans le tiers-monde. Comment ? En partageant les ressources et en impliquant la population.

Exemples avec l’éducation et la protection de l’environnement.

Cuba a éradiqué l’analphabétisme en moins de deux ans. « Cuba sera le premier pays d’Amérique qui, dans quelques mois, pourra se targuer de n’avoir plus un seul analphabète », annonce Fidel Castro en 1960. Une campagne nationale est lancée. 250 000 éducateurs volontaires sont formés et envoyés dans les campagnes. Parmi eux, 100 000 jeunes de moins de dix-huit ans.

La campagne est un véritable succès. En à peine huit mois, 700 000 Cubains apprennent à lire et à écrire. Fin 1961, le pays est déclaré libre d’analphabétisme. Une mission de l’Unesco sur place déclare : « Cette campagne n’est pas un miracle, mais une conquête difficile obtenue par le travail, la technique et l’organisation ».

Cuba est le seul pays à répondre aux critères du développement durable Dès le lendemain de la révolution, d’importants projets de reforestation sont lancés, qui permettent à Cuba de doubler ses surfaces boisées entre 1959 et aujourd’hui. Mais c’est surtout à partir des années 1990 que l’île opère un vrai tournant. Avec l’effondrement de l’Union soviétique, Cuba a perdu son principal partenaire commercial. Pour survivre, elle doit repenser son modèle économique. Les pays occidentaux font pression pour qu’elle ouvre son économie aux monopoles. Mais Cuba fait un autre choix. « Que l’on cesse de transférer au Tiers-monde des styles de vie et des habitudes de consommation qui ruinent l’environnement », répond Fidel Castro. « Que l’on utilise toute la science nécessaire à un développement durable sans pollution ». Tout le système agricole est repensé pour garantir une autosuffisance alimentaire bon marché et de qualité, axée sur une production locale et biologique. Dans les villes, chaque lopin de terre est transformé en potager. Dans les campagnes, les champs de monoculture intensive font place à une agriculture durable et raisonnée. Rapidement, des résultats positifs apparaissent : la pollution des sols et de l’eau diminue, la biodiversité se développe, la qualité des aliments augmente, la qualité de vie aussi.

En 2017, une délégation de Greenpeace note : « L’agriculture écologique cubaine est tournée vers l’avenir, un avenir meilleur pour l’environnement et les gens, basé sur la biodiversité, la protection des sols et des paysans, la justice sociale et la science. Il faut maintenant que davantage de pays et régions se joignent à cet avenir. » Quant à l’organisation WWF, elle écrit dans une étude de 2006 : « Ni le monde dans son entièreté, ni aucune région prise séparément ne répond conjointement aux critères de développement durable. Seul Cuba y parvient ».

Regardez le docu sur le même sujet: « 

The war on Cuba » Blocus étasunien contre Cuba : chronologie d’une injusticeBien que le président étasunien John F. Kennedy ait officialisé le blocus économique, commercial et financier contre Cuba le 3 février 1962, les États-Unis avaient déjà commencé à prendre des mesures coercitives contre l’île dès 1959.

Le triomphe de la révolution cubaine, cette année-là, devient rapidement source de préoccupation pour Washington, qui craint que cela ne remette en cause sa stratégie habituelle, consistant à dominer les destinées de l’Amérique latine en mettant en place des gouvernements fantoches.(Audio)Prensa Latina propose une chronologie de diverses mesures prises par les gouvernements étasuniens depuis 1959 pour asphyxier l’économie cubaine, une politique jugée inefficace et critiquée par la communauté internationale.

Dwight D Eisenhower (1959-1961)Eisenhower accueille les meurtriers et les tortionnaires de la dictature de Fulgencio Batista, qui ont fui leur pays avec plus de 400 millions de dollars appartenant aux fonds publics cubains. Le président multiplie les menaces à l’égard de Cuba, lui impose des mesures de coercition économique et s’en prend aux principaux objectifs de Cuba.29 juin 1960 : mises sous pression par Washington, les entreprises étasuniennes TEXACO, ESSO et SHELL suspendent leurs livraisons de pétrole à Cuba et refusent de transformer le brut importé de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).6 juillet 1960 : la loi publique 86-592 est approuvée, ce qui autorise Eisenhower à déterminer la quote-part d’importation de sucre cubain pour les mois à venir. Cette mesure entraîne une diminution de 700 000 tonnes par rapport à la quote-part initiale, ce qui revient, à peu de choses près, à supprimer ces importations.30 septembre 1960 : le ministère des Affaires étrangères annonce qu’il recommande aux citoyens étasuniens de « s’abstenir de se rendre à Cuba, sauf pour raisons impérieuses ». 20 octobre 1960 : le ministère du Commerce met en place des contrôles stricts et totaux qui, dans les faits s’apparentent à une interdiction d’exporter vers Cuba, à l’exception de certains aliments non complémentaires, de certains médicaments et matériel médical spécifique.16 décembre 1960 : le président des États-Unis publie la proclamation présidentielle 3383, qui réduit à zéro la quote-part de sucre cubain dans les importations pour le premier trimestre de 1961.3 janvier 1961 : les États-Unis annoncent la rupture de leurs relations diplomatiques et consulaires avec le gouvernement cubain.

John F. Kennedy (1961-1963)En plus d’asphyxier Cuba sur le plan économique, le gouvernement de John F. Kennedy va redoubler d’efforts pour amener à l’isolement politique de l’île des Caraïbes tant au niveau régional qu’international. Sa présidence sera également marquée par l’invasion de Playa Giron (Baie des Cochons) et la crise d’octobre (1962).23 février 1961 : le ministère du Commerce décide que les exportations vers Cuba ne peuvent pas faire l’objet d’une autorisation générale.4 septembre 1961 : le Congrès adopte la loi relative à l’aide extérieure de 1961, qui interdit l’apport de toute forme d’aide au gouvernement cubain et autorise le président des États-Unis à maintenir un blocus total sur le commerce bilatéral.3 février 1962 : le président signe la proclamation présidentielle 3447 qui officialise le blocus économique, commercial et financier contre Cuba.19 février 1962 : des agents du ministère des Affaires étrangères se rendent en Europe pour convaincre leurs alliés de prendre des mesures répressives vis-à-vis du commerce avec Cuba.19 mars 1962 : les services de transfert d’argent entre les États-Unis et Cuba sont suspendus.23 mars 1962 : l’importation de tout produit composé entièrement ou en partie de produits cubains, même s’ils sont fabriqués dans des pays tiers, est interdite.16 septembre 1962 : Washington annonce l’interdiction pour les navires impliqués dans le commerce avec Cuba d’accoster dans les ports étasuniens, quel que soit leur pays d’immatriculation.

Lyndon B. Johnson (1963-1969)Le président Johnson promulgue des lois de nature largement extraterritoriale et génocidaire contre Cuba et sa population.

De même, il fait de la nourriture une arme politique en tentant d’interdire les livraisons de denrées alimentaires vers Cuba. Il cherche par ailleurs à empêcher Cuba de commercialiser son nickel avec les nations d’Europe occidentale et l’URSS.26 juillet 1964 : les membres de l’Organisation des États américains (OEA), poussés par les États-Unis, imposent un blocus sur tous les échanges commerciaux avec Cuba, à l’exception de la nourriture, des médicaments et des fournitures médicales.

Mai 1966 : la commission de l’agriculture de la Chambre des représentants adopte le programme « Food for Peace », qui interdit toute livraison de nourriture à tout pays impliqué dans la vente ou l’expédition d’articles stratégiques ou non stratégiques à Cuba.

Richard Nixon (1969-1974)Le mandat de Nixon voit se multiplier les hostilités, les actes de piraterie, le terrorisme, mais aussi les complots visant à assassiner le président cubain Fidel Castro, qui sont nombreux.1969 : l’OFAC publie plusieurs notes dans lesquelles il affirme avoir des raisons de croire que des matériaux produits en URSS et en Tchécoslovaquie pourraient contenir des composants d’origine cubaine, raison pour laquelle ces ressources seraient retenues par les douanes.1974 : la réglementation de contrôle sur les actifs cubains est modifiée pour ajouter une interprétation à la disposition interdisant aux citoyens américains de vendre à l’étranger des biens d’origine cubaine, à moins qu’ils ne fassent l’objet d’une autorisation par licence.

Gerald Ford (1974-1977)Le président Ford confirme la tendance amorcée par son prédécesseur concernant l’adoption de mesures transitoires visant à moduler le blocus contre Cuba. À ce stade, une révision de la réglementation de contrôle sur les actifs cubains s’impose pour définir la politique d’approbation des licences.3 janvier 1975 : adoption de la loi sur le commerce de 1974 qui, dans son titre IV, renforce les restrictions sur l’application des tarifs douaniers aux pays communistes. De même, elle interdit à la Banque d’import-export des États-Unis d’accorder des crédits à Cuba, à quelques exceptions près.24 septembre 1976 : le premier vol charter privé entre les États-Unis et Cuba décolle avec quatre hommes d’affaires américains à son bord. Il est retenu par deux agents des douanes de Miami et saisi sur ordre du ministère du Commerce.

Jimmy Carter (1977-1981)Dans un premier temps, le gouvernement Carter tente d’ouvrir le dialogue dans des domaines non liés au blocus, mais, de manière générale, toute la charpente de la guerre économique contre Cuba est maintenue.

Janvier à mars 1977 : le ministère du Trésor promulgue un amendement à la réglementation de contrôle sur les actifs cubains selon lequel les personnes qui voyagent à Cuba sont autorisées à payer leurs billets et leurs frais de séjour, et à acheter des articles cubains destinés à un usage personnel ou à la revente pour une valeur maximale de 100 dollars.13 novembre 1980 : l’OFAC annonce avoir des raisons de croire que des articles contenant du nickel produits par la société française Creusot-Loire pourraient être fabriqués ou dérivés de nickel d’origine cubaine et pourraient dès lors être retenus par les douanes.

Ronald Reagan (1981-1989)Reagan attise les hostilités envers Cuba : il fait adopter de nouvelles dispositions visant à durcir le blocus, qui est maintenant utilisé à des fins de propagande pour faire monter la pression publique contre l’île des Caraïbes et encourager la subversion au sein du pays.1er mars 1982 : Cuba est inscrit sur la liste des pays qui soutiennent le terrorisme international, ce qui complique l’exportation de certains produits soumis à des contrôles.4 octobre 1983 : le président signe la loi sur la radiodiffusion à Cuba et Radio Marti arrive sur les ondes, ce qui constitue une agression flagrante des États-Unis vis-à-vis de la souveraineté cubaine.23 décembre 1985 : la loi sur la sécurité alimentaire de 1985 est approuvée, avec de nouvelles dispositions visant à entraver le commerce du sucre entre Cuba et les pays tiers.22 août 1986 : les organisations qui font la promotion de voyages à Cuba sont soumises à des contrôles stricts, de même que l’envoi de fonds ou de marchandises sur l’île.22 novembre 1988 : interdiction aux personnes qui se rendent à Cuba d’utiliser des cartes de paiement pour leurs dépenses. C’est une première.

George H.

W. Bush (1989-1993)Bush (père) renforce la nature extraterritoriale du blocus.24 juillet 1991 : le Sénat des États-Unis impose à l’URSS des conditions pour recevoir son aide étrangère, notamment de mettre fin à son assistance militaire et économique à Cuba.18 avril 1992 : dans une déclaration publique, le président ordonne au département du Trésor de restreindre encore le transport maritime de passagers et de marchandises à destination ou en provenance de Cuba.23 octobre 1992 : le président approuve la loi Torricelli.

Novembre 1992 : les États-Unis interdisent à leurs entreprises privées et à leurs consultants de se rendre à Cuba à des fins d’« étude du marché », et aux ressortissants de pays tiers d’introduire sur le territoire étasunien des cigares et du rhum en provenance de Cuba, même s’ils sont destinés à une consommation personnelle.

Bill Clinton (1993-2001)Bill Clinton prend des mesures qui vont fortement internationaliser et codifier le blocus. Il met en œuvre la loi Torricelli, et fait voter et exécuter la loi Helms Burton, ce qui entraîne une flambée de mesures hostiles vis-à-vis de Cuba.1993 : le ministère des Affaires étrangères suspend la licence d’une société américaine (ABC Charters) qui propose des « voyages organisés » à Cuba.

Par la suite, l’OFAC émet des instructions qui restreignent les voyages des citoyens cubano-américains et les transferts de fonds.1996 : adoption de la loi Helms-Burton, qui internationalise davantage le blocus en prévoyant des mesures telles que le refus de prêts et d’aide financière aux pays et organisations qui favorisent la coopération avec Cuba.1998 : le ministère du Trésor suspend pour une durée indéterminée les licences de C&T Charters et Wilson International pour l’organisation de vols vers Cuba et saisit les fonds résultant des opérations de plusieurs opérateurs téléphoniques qui faisaient des affaires avec Cuba.2000 : l’interdiction pour les ressortissants des États-Unis de se rendre à Cuba est traduite en loi au Congrès américain.

George W. Bush (2001-2009) Ce gouvernement renforce les mesures et durcit de ce fait le blocus économique contre Cuba. Cela a des répercussions non seulement sur les restrictions des voyages universitaires entre les deux pays, mais aussi sur l’application du titre IV de la loi Helms-Burton.9 février 2004 : inscription de 10 institutions cubaines sur la liste de l’OFAC des « ressortissants spécialement désignés », avec pour effet d’interdire toute transaction avec elles aux citoyens et organisations relevant de la juridiction des États-Unis.16 juin 2004 : publication de nouvelles mesures issues du rapport de la « Commission d’aide pour un Cuba libre », telles que la restriction des visites familiales à une tous les trois ans et la réduction des transferts de fonds.7 décembre 2004 : le département du Trésor inflige une amende de 20 000 dollars à la Santander Bank & Trust, filiale aux Bahamas de la banque espagnole Santander Central Hispano, pour avoir effectué des transferts de fonds vers Cuba en 2001.

Mars et avril 2005 : l’OFAC publie un rapport sur les sanctions civiles imposées à 167 personnes et trois entreprises pour avoir violé le blocus contre Cuba.10 juin 2006 : la Maison Blanche approuve le deuxième rapport de la « Commission d’assistance à un Cuba libre » (Plan Bush) qui prévoit, entre autres, l’interdiction de la vente d’équipements médicaux, une réglementation plus stricte de l’exportation d’articles humanitaires et un contrôle accru du commerce international du nickel et du cobalt cubains.

Juillet et août 2007 : l’OFAC annonce la condamnation des entreprises étasuniennes Logica CMG Inc. et Travelocity.com à des amendes respectives de 220 000 dollars et 182 750 dollars, pour avoir violé les lois sur le blocus.

Novembre 2007 : on apprend que les cartes de crédit MasterCard, émises par l’institution financière canadienne CU Electronic Transaction Services (CUETS), ne peuvent pas être utilisées à Cuba.

Janvier 2008 : la compagnie aérienne européenne Icelandic annule son contrat de location d’avions Boeing avec la compagnie Cubana de Aviacion, en raison de l’application extraterritoriale des lois de blocus.

Barack Obama (2009-2017)C’est sous la présidence de Barack Obama que s’établissent les liens les plus fructueux du dialogue entre Washington et La Havane. Les transactions financières et commerciales à l’étranger n’en restent pas moins soumises à d’infinies tracasseries.2009 : l’OFAC inflige des amendes à neuf entreprises et banques étrangères pour un montant total de 542 065 503 dollars, et l’utilisation des systèmes de paiement internationaux pour l’aide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) est compromise.9 mars 2010 : nouvelle réglementation de l’OFAC concernant le paiement anticipé en espèces des ventes de produits agricoles des États-Unis à Cuba.

Le 23 février 2012 : Obama prolonge les directives interdisant aux bateaux de plaisance et aux yachts d’accoster à Cuba, entre autres.16 avril 2012 : le groupe bancaire européen UniCredit Bank AG informe officiellement Cuba que toutes les banques membres du groupe doivent respecter les exigences rigoureuses de l’OFAC concernant Cuba.11 décembre 2012 : l’OFAC inflige une amende de 30 millions de dollars à la banque HSBC Holdings, basée à Londres, pour avoir effectué des transactions avec Cuba.16 avril 2013 : la banque suisse Zürcher Kantonalbank annonce la suspension de tous les transferts vers Cuba.

Le 12 septembre 2013 : le président renouvelle pour un an les sanctions envers Cuba en vertu de la Loi sur le commerce avec l’ennemi.26 novembre 2013 : le ministère de la Justice annonce avoir infligé une amende de 100 millions de dollars à la société pétrolière suisse Weatherford International Ltd. et à cinq de ses filiales pour avoir violé les lois sur le blocus.30 juin 2014 : les ministères du Trésor et de la Justice et les autorités de New York condamnent conjointement la banque française BNP Paribas à une amende de 8,97 milliards de dollars pour avoir violé les sanctions américaines contre Cuba, l’Iran, le Soudan et le Myanmar.26 février 2015 : malgré l’annonce, le 17 décembre 2014, de la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, la société étasunienne PayPal rejette un virement en euros émis par le groupe allemand de solidarité avec Cuba « Cuba- Hilfe-Dortmund ».25 mars 2015 : l’OFAC inflige une amende de 7 658 300 dollars à la société étasunienne PayPal pour violation de la réglementation contre Cuba.19 juin 2015 : le ministère des Affaires étrangères publie le « Rapport 2014 par pays sur le terrorisme ». Cuba y est reprise pour la trente-troisième fois sur la liste des « États qui soutiennent le terrorisme », aux côtés de l’Iran, du Soudan et de la Syrie.16 juillet 2015 : Prensa Latina rapporte que la banque libanaise Fransabank a été contrainte d’annuler un compte ouvert par l’agence de presse à Beyrouth en raison des réglementations liées au blocus.7 juin 2016 : on apprend que la banque suisse UBS S.

A. a refusé d’accepter un transfert de 20 000 francs suisses émanant de Cuba, correspondant à la contribution annuelle de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire à l’Union interparlementaire, basée à Genève.

Donald Trump (2017-2021)L’hostilité de ce gouvernement à l’égard de Cuba sera constant tout au long du mandat de Donald Trump, avec des conséquences pour l’ensemble des sphères de la société et sur la vie quotidienne de tous les citoyens cubains.

Le gouvernement de Donald Trump prend plus de 240 mesures, dont 55 en période de pandémie de Covid-19, dans le but d’asphyxier économiquement le pays, de subvertir l’ordre interne, de rendre le pays ingouvernable et de renverser la Révolution.8 septembre 2017 : le président Trump prolonge d’un an l’application des sanctions économiques contre Cuba dans le cadre juridique établi par la Loi de 1917 sur le commerce avec l’ennemi.29 septembre 2017 : suspension de l’octroi des visas au consulat des États-Unis à La Havane.8 novembre 2017 : le ministère des Affaires étrangères annonce la création de la liste des entités juridiques cubaines frappées de restrictions, qui reprend 179 entreprises avec lesquelles les ressortissants étasuniens ne peuvent pas avoir de contacts.5 octobre 2018 : l’OFAC inflige une amende de cinq millions de dollars à la société bancaire J.

P. Morgan Chase pour avoir violé les dispositions établies contre Cuba.17 avril 2019 : le ministre de l’époque, Mike Pompeo, annonce l’activation complète du titre III de la loi Helms-Burton, en vertu duquel les États-Unis peuvent poursuivre des personnes de pays tiers qui investissent dans des propriétés appartenant prétendument à des ressortissants étasuniens.4 juin 2019 : l’OFAC annonce de nouvelles restrictions vis-à-vis des ressortissants étasuniens voyageant à Cuba et la suppression de celles qui figuraient dans la catégorie « entre particuliers ».6 septembre 2019 : l’OFAC impose de nouvelles limites aux transferts de fonds familiaux et suspend les transferts liés à Cuba dont l’origine et la destination se trouvent en dehors des États-Unis.26 février 2020 : la société étasunienne Western Union applique un nouveau règlement en vertu duquel il n’est plus possible d’envoyer des fonds à Cuba depuis des pays tiers.13 août 2020 : le ministère des Transports annonce la suspension de tous les vols charters privés entre les États-Unis et Cuba, à quelques exceptions près.1er janvier 2021 : le ministère des Affaires étrangères inscrit Banco Financiero Internacional sur la liste des entités juridiques cubaines frappées de restrictions.11 janvier 2021 : inscription de Cuba sur la liste des États qui financent le terrorisme.

Joe Biden (2021 à ce jour)Un an après son entrée en fonction, l’actuel locataire de la Maison Blanche, qui avait pourtant promis, lors de sa campagne, de favoriser le rapprochement bilatéral, n’a pas touché aux mesures adoptées par Donald Trump. Il en a même ajouté d’autres, en pleine pandémie de Covid-19.4 janvier 2022 : le ministère du Trésor annoncé avoir infligé à Airbnb une amende de plus de 90 000 dollars pour avoir violé des sanctions liées à des transactions non autorisées.19 janvier 2022 : Prensa Latina annonce le blocage par la banque néerlandaise ING d’une campagne de collecte de fonds destinée à financer le voyage à Cuba d’une délégation de l’Internationale progressiste, dans le but de soutenir le libre accès aux vaccins contre le Covid-19.

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