MISE A JOUR – Ce 27 septembre, l’ouragan Ian a frappé l’ouest de Cuba avec des vents de plus de 200 km/h. Dans son lent mouvement sur Pinar del Río – la province dont la capitale du même nom s’est littéralement retrouvée dans l’œil de l’ouragan -, Ian a causé des dégâts énormes aux habitations, à l’agriculture, aux réseaux électriques et téléphoniques et autres infrastructures. Les conséquences s’étendent à toute la partie occidentale du pays, atteignant même Santa Clara et Cienfuegos.
L’ouragan a provoqué un black-out total pendant de nombreuses heures et le réseau électrique a été tellement endommagé qu’il est impossible de fournir du courant à l’ouest de La Havane pendant une période prolongée. Le quartier Diez de Octubre et le Malecon à La Havane aujourd’huiIan s’est formé au-dessus des Caraïbes en début de semaine. En moins de trois jours, ce qui est exceptionnellement rapide, l’ouragan est passé du stade de tempête tropicale à celui d’ouragan de catégorie 4 (5 étant la plus élevée). Il est arrivé sur l’île mardi en début de matinée, heure locale.
Dans la province de Pinar del Río, un demi-million de résidents avaient déjà été évacués lundi vers des dizaines d’abris par mesure de précaution et des efforts ont été déployés pour protéger le précieux tabac – pour lequel la région est connue. Cuba dispose d’un institut de météorologie de très haut niveau qui sait parfaitement représenter la trajectoire des ouragans. Sur cette base, toutes les personnes se trouvant dans les zones à haut risque ont été évacuées de manière bien organisée et accueillies dans des centres d’accueil prévus à cet effet. Les Cubains sont malheureusement de plus en plus habitués à ce genre d’opérations et celles-ci se déroulent dans la plus grande discipline. Le président Diaz Canel en visite dans l’ouest de Cuba, région durement touchée par la catastropheImmédiatement, des brigades de déblayeurs et d’électriciens spécialisés ont été constituées dans tout le pays pour rétablir très rapidement la circulation et le câblage dans les parties touchées du pays. Après l’explosion dramatique de l’hôtel Saratoga en mai et la catastrophe du terrible incendie de Matanzas en août, Ian est à nouveau un revers majeur. Cette fois-ci, heureusement, il n’y a jusqu’à présent eu aucun décès à déplorer. Mais cette catastrophe ne fait que s’ajouter aux dommages délibérés que le blocus criminel continue d’infliger quotidiennement à la vie économique des Cubains, et retardera une fois de plus la relance tant attendue du tourisme après le Covid.
Climatologues et météorologues s’accordent pour dire que, si les ouragans sont aujourd’hui aussi dévastateurs, c’est en raison de leur puissance et de leur fréquence qui sont des conséquences du réchauffement des eaux des océans. L’impact du réchauffement climatique est tout particulièrement marqué à Cuba et dans d’autres pays du Sud, alors même qu’il a été provoqué par les émissions polluantes des industries du Nord.
Les Cubains en sont bien conscients et c’est précisément pour cela qu’ils ont développé un plan de cent ans d’adaptation au changement climatique.
Cuba a donc toujours désespérément besoin de notre solidarité. Après #FuerzaMatanzas, maintenant aussi #FuerzaPinar