Les Cubains vont bientôt élire leurs conseils communaux

Ce dimanche (27 novembre 2022), les Cubains se rendront aux urnes pour élire leurs 169 conseils communaux (assambleas municipales del poder popular). Un mot à propos du système électoral unique de Cuba, qui a été largement couvert par les médias cubains ces derniers jours.

Pour qui peut-on voter ?

Contrairement à ce qui se passe chez nous, les élections ne se déroulent pas par le biais de partis présentant des listes. Les électeurs de chaque circonscription se réunissent et établissent leur propre liste de candidats. Cela s’appelle présenter des candidats. Le parti communiste n’intervient pas.

Entre le 21 octobre et le 17 novembre, près de 45 000 réunions de circonscription ont eu lieu dans tout le pays, avec la participation de 6,6 millions d’électeurs (73 % des électeurs). Au total, 26 746 candidats ont été proposés, parmi lesquels 45 % sont des femmes et 17 % des jeunes. 30 % siègent déjà actuellement et 0,74 % sont des députés (parlement national). Un peu plus de 22 000 jeunes voteront pour la première fois. Il doit y avoir au moins deux candidats par mandat.

Les élections ont lieu tous les cinq ans. Le scrutin n’est pas obligatoire.À partir du 12 novembre, les biographies des candidats seront diffusées (photo, âge, profession, etc.). Les candidats ne mènent pas de campagne personnelle. Le résultat ne dépend donc pas de l’argent et de promesses faciles.

Plus de 180 000 fonctionnaires sont impliqués dans l’ensemble du processus, auxquels s’ajoutent plus de 1 400 superviseurs et plus de 24 000 collaborateurs chargés des opérations électorales.

Comment se passe le vote ?

Tout Cubain jouissant de ses droits politiques, âgé d’au moins 16 ans et inscrit sur le registre électoral est autorisé à voter. Le vote est secret. Le candidat qui obtient 50 % ( + 1 voix) des votes est élu. Le dépouillement des votes est public.

Combien gagne un élu ?

Un représentant élu (delegado) n’est pas rémunéré pour l’exercice de son mandat. S’il occupe un poste permanent (par exemple, président, vice-président et secrétaire du conseil communal ou membre permanent d’une commission), il bénéficie d’une « exemption » : il ou elle conserve son lieu de travail et la rémunération qui y est associée.

Un.e élu.e doit régulièrement rendre des comptes à ses électeurs, et peut-être révoqué.e et remplacé.e s’il/elle ne remplit pas correctement son mandat.

Majorité contre opposition ?

Les membres des conseils communaux débattent des politiques à mettre en œuvre pour l’intérêt public et sur la base d’un consensus, tant au sein du conseil que parmi la population. Il n’y a donc pas de lutte entre la majorité et l’opposition.

L’une des principales tâches d’un conseiller communal est de contribuer à l’élaboration et à l’explication des politiques à la population, mais aussi d’écouter et de discuter avec les gens de leurs plaintes et de leurs propositions, et de les faire participer à la résolution des problèmes.

Les communes ont gagné en autonomie et en pouvoir depuis la dernière révision constitutionnelle. Les conseillers communaux ont ainsi une grande responsabilité dans la gouvernance et le développement économique de leur commune.

Vous trouverez une explication détaillée (en espagnol) ici

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